Une momie mâle a été découverte avec des tatouages représentant un taureau sauvage et un mouton de Barbarie sur son bras supérieur, tandis qu’une femelle a des motifs linéaires et en forme de S sur son bras et l’épaule.
Les œuvres sont apparues sous forme de tâches noires à la lumière naturelle, mais des chercheurs du British Museum et de la faculté d’études orientales de l’Université d’Oxford ont découvert les tatouages en 2017 avec la photographie infrarouge.
« En fait, cela nous donne un nouvel aperçu de l’utilisation du tatouage », a déclaré à Reuters Daniel Antoine, conservateur de l’anthropologie physique au British Museum.
« L’emplacement de ces tatouages fait penser qu’ils ont été conçus pour être très visibles sur le bras et l’épaule », a-t-il dit, ajoutant que les découvertes repoussent les preuves de plus de 1000 ans de tatouage en Afrique.
Les momies ont été déterrées il y a 100 ans dans la ville égyptienne de Gebelein, à environ 40 km au sud de Louxor. Elles datent de 3 351 à 3 017 av. J.-C., qui est la période pré-dynastique avant que l’Égypte ne soit unifiée par le premier pharaon.
Les chercheurs ont déclaré que les tatouages féminins indiquaient le statut, la bravoure ou la connaissance magique, alors que les tatouages des mâles étaient probablement des symboles de la virilité et de la force.
Avant la découverte, les archéologues croyaient que le tatouage en Egypte n’était pratiqué que sur les femmes, car les tatouages n’étaient représentés que sur des figurines féminines de l’époque.
Les tatouages les plus anciens sont des dessins géométriques sur un cadavre momifié connu sous le nom d’Otzi, qui a vécu il y a environ 5.300 ans et a été découvert préservé dans les Alpes italiennes en 1991.
La recherche, dirigée par Renee Friedman, d’Antoine et de l’Université d’Oxford, a été publiée dans le Journal of Archaeological Science le 1er mars.