WikiLeaks indésirable en France aussi
Après avoir été abandonné par Amazon.com, et après seulement 6 heures d’interruption sur la Toile, le site est désormais disponible sur plusieurs adresses, situées partout dans le monde : http://46.59.1.2/. mais aussi sur une adresse suisse (wikileaks.ch), une suédoise ainsi que sur les serveurs de la société française OVH. WikiLeaks, qui a entamé dimanche la publication de quelque 250.000 notes de la diplomatie américaine, ce qui a suscité la colère de Washington et l’embarras de plusieurs gouvernements, avait rapporté ces derniers jours avoir été la cible d’attaques informatiques par déni de service (DDOS).
Le secrétaire d’État chargé de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique, Éric Besson, a annoncé hier son intention de faire en sorte que le site Internet WikiLeaks « ne soit plus hébergé en France ». … Cette société située dans le Nord de la France héberge WikiLeaks depuis le jeudi 2 décembre, selon une lettre adressée par le ministre de l’Economie numérique, Eric Besson, au Conseil général de l’Industrie, de l’Energie et des Technologies (CGIET).
Eric Besson ne veut pas de WikiLeaks en FranceEric Besson, justement, cherche depuis vendredi à mettre fin à cet hébergement de WikiLeaks en France, qui met en danger selon lui «des personnes protégées par le secret diplomatique».
Sollicité par l’AFP, le ministère a déclaré avoir demandé au CGIET, compétent dans les domaines des technologies de l’information et des communications électroniques et informatiques, d’indiquer au plus vite les moyens de mettre un terme à l’hébergement de WikiLeaks en France.
«Cette situation n’est pas acceptable. La France ne peut héberger des sites internet qui violent ainsi le secret des relations diplomatiques et mettent en danger des personnes protégées par le secret diplomatique», affirme le ministre dans sa lettre adressée au vice-président du CGIET. «On ne peut héberger des sites internet qualifiés de criminels et rejetés par d’autres Etats en raison d’atteintes qu’ils portent à leurs droits fondamentaux», écrit Eric Besson.
Outre le caractère folklorique de cette tentative de « reconduite à la frontière nu…mérique », cette déclaration révèle une volonté profonde du gouvernement de contrôler Internet, quitte à bafouer pour cela les règles de droit. Le vote prochain de la LOPPSI et de son article 4 instaurant la censure du Net, au prétexte de la protection de l’enfance, en sera l’instrument idéal.
En tant qu’organisation œuvrant pour la liberté d’expression et de communication sur Internet, La Quadrature du Net soutient WikiLeaks et ses actions. Elle rappelle que WikiLeaks se contente de faire ce qu’aurait fait n’importe quel journaliste ayant reçu d’une tierce personne des informations relevant de l’intérêt général : les communiquer au public.
Pourtant, dans la lettre1 envoyée au Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET), le secrétaire d’État à l’Économie numérique estime que la France « ne peut héberger les sites Internet qualifiés de criminels et rejetés par d’autres États en raison des atteintes qu’ils portent à leurs droits fondamentaux ». Pris de panique par les révélations des câbles diplomatiques américains, le gouvernement prend donc des largesses avec l’État de droit et décide unilatéralement, sans saisir l’autorité judiciaire et sans même prendre la peine de qualifier en droit le « crime » dont WikiLeaks serait coupable, de tenter de faire disparaître un site. Outre le débat sur la légalité, la pertinence et l’utilité de la publication de ces documents par WikiLeaks, l’initiative d’Éric Besson fournit une nouvelle illustration de la détermination obsessionnelle d’un gouvernement souhaitant à tout prix contrôler Internet et l’information qui y circule.
« Ces déclarations d’Éric Besson visant à contrôler Internet coïncident avec l’examen prochain à l’Assemblée nationale de la LOPPSI, dont l’article 4 impose une censure administrative du Net, contournant l’autorité judiciaire, au prétexte fallacieux de la protection de l’enfance2. Une fois l’infrastructure de filtrage mise en place en violation des principes élémentaires de l’État de droit3, les politiciens allergiques aux libertés pourront censurer le Net en toute impunité. » déclare Jérémie Zimmermann, co-fondateur et porte-parole de La Quadrature du Net.
http://www.laquadrature.net/fr/wikileaks-et-la-censure-politique-dinternet-nous-voila-prevenus
Source :http://www.leparisien.fr/wikileaks-tempete-sur-la-diplomatie-americaine/wikileaks-besson-veut-interdire-l-hebergement-du-site-en-france-03-12-2010-1176244.php
La France n’est même pas une terre d’accueil virtuel
J’ai déjà rencontré des agents du service diplomatique français,
pour faire simple: ils ont le « multipass » 😀
Avoir le droit ou pas, ça ne veut pas du tout dire la même chose pour eux, et ils s’en branlent vu qu’ils sont couvert par le secret diplomatique.
De toute façon, nous n’en saurons rien … même pas le prix de la facture 😀
wikileak le webmaster en prison pour viol.
http://actualite.fr.be.msn.com/actualiteetrangere/article.aspx?cp-documentid=155477176