Expériences secrètes de la CIA : les proches des victimes demandent toujours justice
Des Canadiens demandent encore justice pour les traumatismes vécus par leurs proches enrôlés de force dans des expériences menées pour le compte de la Central Intelligence Agency (CIA) au pays au milieu du siècle dernier.
En 1965, la mère de Chantal Jacob était atteinte de dépression post-partum. Elle se tourne vers l’Institut Allan Memorial de l’Université McGill pour recevoir des soins, puisque l’institution jouit d’une certaine notoriété.
Or, les traitements peu orthodoxes qu’elle recevra inquiètent sa famille. Ils ont suggéré des électrochocs comme traitement et une liste de médicaments qu’elle a dû prendre. Ils ont testé toute sorte de médicaments sur elle, a souligné Mme Jacob, samedi, lors d’une manifestation devant le parlement et devant l’ambassade des États-Unis à Ottawa.
Ce qu’elle apprendra plus tard, c’est que la thérapie qu’a suivie sa mère s’inscrivait dans une initiative dirigée par la CIACentral Intelligence Agency.
Baptisé MK-Ultra, ce programme a été mené pendant environ deux décennies à compter des années 1950 aux États-Unis et au Canada. Les services secrets américains avaient pour but de développer des moyens de contrôler l’esprit des gens et d’effectuer des lavages de cerveau dans le contexte de la guerre froide.