Alerte au rétrotracing ! Ça commence le 1er Juillet avec mesures d isolement forcé
L’Assurance maladie dévoile le fonctionnement du rétrotracing le 17 juin 2021 : tous tracés, testés et isolés. Il sera déployé dans toute la France à compter du 1er juillet !
Comme Olivier Véran l’avait annoncé dans le JDD le 19 juin, vous serez tous tracés où vous irez en vacances. Et « si une personne contaminée par le variant indien refuse de répondre aux équipes de l’Assurance maladie ou de respecter les consignes de mise à l’abri, une alerte est faite aux préfets » qui peuvent « prendre des mesures d’isolement » disait-il.
Ne vous laissez pas faire, faites valoir vos droits !
Sources :
https://www.ameli.fr/assure/actualites/covid-19-generalisation-du-retrotracing-dans-toute-la-france-debut-juillet &
https://www.midilibre.fr/2021/06/21/autotests-mediateurs-le-plan-anti-covid-de-lete-9620089.php
Le dispositif de recherche des chaînes de contamination, appelé contact tracing, a été lancé le 13 mai 2020 par l’Assurance Maladie. Il a évolué plusieurs fois, notamment pour mieux accompagner les personnes devant s’isoler et il continue de se renforcer face à la crise sanitaire.
Expérimenté en France dans deux départements (Côte-d’Or et Loire-Atlantique) depuis le 25 mars, le dispositif de rétrotracing s’étend progressivement à l’ensemble du territoire français : 61 départements et 12 agences régionales de santé (ARS) le déploient à compter de mi-juin, et il sera généralisé dans toute la France à compter du 1er juillet.
Intérêt du rétrotracing : rechercher les personnes co-exposées
Le rétrotracing étudie les circonstances de contamination afin de repérer un moment ou des lieux à l’origine de la chaîne de contamination. Il permet d’identifier d’éventuelles personnes appelées « co-exposées » : ces personnes ont pu ne pas être identifiées lors de la recherche initiale des cas contact avec la personne testée positive. Une personne co-exposée est une personne qui a croisé un malade de la Covid-19, lors d’un événement ou dans un lieu et a pu y être contaminée surtout si les gestes barrières n’ont pas été respectés durant l’événement. Ces personnes co-exposées peuvent transmettre sans le savoir la Covid-19.
La combinaison du contact tracing et du rétrotracing doit permettre de mieux identifier les chaines de contamination afin de les briser encore plus efficacement. Le rétrotracing permet notamment de mieux documenter les situations à risque de super-contamination en identifiant des événements ou des rassemblements au cours desquels plusieurs personnes ont été contaminées.
Cet élargissement du rétrotracing à toute la France est possible car la couverture vaccinale ne cesse de progresser (25,4 % de la population française a terminé son cycle vaccinal au 16 juin) et la circulation du virus est moins élevée. Ces conditions sont nécessaires pour le rétrotracing car les épidémiologistes estiment que, pour que ce type d’enquête soit efficace, le niveau de circulation du virus doit être faible ou modéré (inférieur à 5 000 nouveaux cas par jour).
Les premiers résultats montrent que près de 10 % des patients zéro contactés par l’Assurance Maladie ont été capables d’identifier un événement jugé comme étant à l’origine de leur contamination et donnant lieu à l’identification de personnes co-exposées (hors contamination au sein du foyer). Dans les jours qui ont suivi leur isolement, près de 10 % de ces personnes co-exposées sont, elles-aussi, devenues positives : ce sont autant de chaines de contamination que le rétrotracing a permis de stopper.
Comment fonctionne le rétrotracing ?
Concrètement, dans le cadre de cette expérimentation, les enquêteurs sanitaires de l’Assurance Maladie demandent systématiquement à la personne testée positivement à la Covid-19, en plus de ses cas contact :
- les circonstances où elle a pu attraper la Covid-19 : un événement (rassemblement, fêtes…) ou un lieu (restauration collective, établissements publics…) avec plus de 10 personnes présentes ;
- la personne qui a pu la contaminer ;
- les autres personnes présentes.
L’enquêteur sanitaire peut aussi demander à récupérer les noms et coordonnées du responsable du lieu ou de l’organisateur de l’évènement.
Ce questionnaire permet d’établir une liste des personnes présentes et possiblement exposées au même risque ou à la même source de contamination que la personne testée positivement : ce sont les personnes co-exposées. Avec le rétrotracing, ces personnes co-exposées sont contactées par l’Assurance Maladie qui les invite à réaliser un test de dépistage et à s’isoler. Elles sont aussi soumises au même questionnaire. Ces personnes, si elles ne peuvent pas télétravailler, peuvent bénéficier d’un arrêt de travail dérogatoire sans délai de carence à partir du site declare.ameli.fr.
Comme c’est déjà le cas dans le cadre du contact tracing, l’Assurance Maladie se coordonne avec l’Agence régionale de santé (ARS) du territoire concerné afin que celle-ci prenne le relai en cas de situation complexe ou de contamination d’ampleur (nombre très important de co-exposés ou établissements de santé, écoles…).