La bio-impression 3D permettra de recréer des organes vivants
Le débat actuel sur l’impression 3D d’organes humains n’est pas de savoir si cela est possible mais de savoir quand seront disponibles ces organes créés par l’homme. Or, des scientifiques russes se disent prêts à imprimer le premier organe vivant. L’expérience débutera avec une thyroïde imprimée en 3D prête à être transplantée en 2015 puis un rein fonctionnel prévu courant 2018.
Les chercheurs de 3D Bioprinting Solutions, une entreprise située dans le centre d’innovation de Skolkova près de Moscou, expliquent avoir fait des progrès considérables dans le domaine de l’impression d’organes fonctionnels. Ils affirment que le résultat de cette technologie «révolutionnaire» sera dévoilé le 15 Mars prochain.
En raison de sa structure simpliste, le premier organe à être créé avec une bio-imprimante, en utilisant des cellules souches comme «encre», sera une glande thyroïde. Le professeur Vladimir Mironov, qui dirige le laboratoire de recherche, espère ainsi prouver la compatibilité des organes bio-imprimés avec les organismes vivants.
Les chercheurs ont l’intention de commencer leur première expérimentation avec des souris. Pour cela, ils ont mis au point une technique spécifique afin de tester le succès de ces expériences.
« Nous allons commencer avec la souris. Nous avons déjà un plan pour tester cela. Nous allons arrêter la thyroïde avec de l’iode radioactif qui amènera le niveau d’hormones dans l’organisme à diminuer. Ensuite, nous transplanterons la structure imprimée et si le niveau d’hormones revient à la normale, nous célébrerons cela avec du champagne » a déclaré le professeur Mironov.
L’imprimante fonctionne en utilisant des cellules souches qui sont extraites du tissu adipeux du patient. Après avoir créé le modèle du futur organe avec ses propres caractéristiques, les cellules sont transformées en conglomérats cellulaires qu’on appelle « sphéroïdes ». L’hydrogel qui est utilisé pour que les cellules prennent forme est ensuite dissout. Puis l’organe imprimé est placé dans un réacteur biologique où il continue de « mûrir ».
Le rejet de ces organes devrait être minime car ils sont conçus à partir des propres cellules souches du patient.
Imprimer et transplanter une glande thyroïde fonctionnelle est déjà un progrès important dans le domaine de la bio-impression. Cependant, pour le professeur Mironov, réussir à bio-imprimer des reins reste l’objectif principal. Les maladies de la thyroïde sont rarement mortelles tandis que les dysfonctionnements rénaux tuent des millions de personnes à travers le monde. Les chercheurs pensent imprimer les premiers reins courant 2018.
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