Les médias numériques réduisent les capacités intellectuelles des enfants
Manfred Spitzer, psychiatre et spécialiste du cerveau, met en garde les parents et les éducateurs. Le directeur médical de la Clinique psychiatrique universitaire d’Ulm, a déclenché avec son nouveau best-seller «Démence digitalisée, Comment nous perdons nous-mêmes la raison et la faisons perdre à nos enfants» et ses thèses pointues des échos violents dans les médias. Dans son livre, Spitzer étaie, par de nombreux diagnostics neurologiques et de nouvelles connaissances les faits décrits par des spécialistes sérieux des médias, que l’utilisation trop fréquente d’Internet peut rendre bête. Il n’a jamais vilipendé les utilisateurs adolescents et adultes d’Internet.
Dans une interview, il a répondu aux attaques venimeuses de la presse de la manière suivante: «Je n’en fais pas une pathologie, mais je constate: là où il y a des effets, il y a aussi des risques et des effets secondaires.»1 Spitzer ne met pas seulement en garde, il montre aussi ce que les parents, les enseignants et les politiciens peuvent faire pour protéger notre jeunesse.
Ce n’est pas une nouvelle connaissance que la consommation fréquente de la télévision par des enfants en bas âge, des jeux vidéo et des jeux violents pendant des heures, de téléphoner sans arrêt et d’envoyer SMS avec le portable, la publication insouciante de sentiments, de pensées et de photos dans des réseaux sociaux peuvent avoir des effets négatifs sur les pensées, le comportement et les contacts sociaux des enfants et adolescents.
Des scientifiques de médias sérieux et des pédagogues responsables, des juges d’adolescents ou des parents éprouvés d’adolescents dépendants d’Internet ont déjà attiré l’attention sur les conséquences indésirables de l’utilisation excessive des médias.
Dans son nouveau livre, le neurobiologiste Manfred Spitzer a fait un résumé compréhensible des connaissances scientifiques actuelles sur ce thème, il les a complétées par des résultats de recherches physiologiques sur le cerveau et il a alarmé publiquement avec sa mise en garde que l’utilisation trop fréquente des médias électroniques peut faire perdre la raison, à nous et à nos enfants.
Des médias numériques à la démence digitale
Spitzer cite au début de son livre le publiciste américain et expert d’Internet Nicolas Carr qui décrit ses expériences négatives avec l’Internet de la façon suivante: «Le réseau semble détruire ma capacité de concentration et de contemplation. Mon esprit attend maintenant d’enregistrer des informations exactement de la manière livrée par le réseau: sous forme d’un courant dans un mouvement rapide de petites particules […]. Mes amis disent la même chose: plus ils utilisent le réseau, plus ils ont de la peine à se concentrer en écrivant des paragraphes plus longs.» (p. 14)
Il y a cinq ans, des médecins de la Corée du Sud, un État industrialisé, ultramoderne avec probablement la plus haute médiatisation au plan mondial, ont constaté chez de jeunes adultes, non seulement des phénomènes semblables à ceux que décrivent des intellectuels adultes aux USA, mais aussi des dysfonctionnements de la mémoire et de l’attention, de l’indifférence émotionnelle, de l’abrutissement et des problèmes de lecture de textes.