150 minutes perdues par mois à chercher ses affaires
Perdre ses clés ou son smartphone affecte le bien-être des Français et aurait des conséquences insoupçonnées sur l’économie. C’est ce que révèle l’étude commandée par la société Wistiki à Ipsos. Clés égarées, téléphone oublié, doudou laissé dans le train : le syndrome des objets perdus fait partie du quotidien de nombreux Français qui ne trouvent pas d’autres solutions que le comptoir des fameux « Objets Trouvés » vieux de 200 ans ou le rachat du bien égaré !
Au-delà de l’anecdote, la recherche d’objets égarés est une affaire sérieuse puisqu’elle engendre jusqu’à 2 h 30 de perte de temps par mois pour une majorité de Français ! Une perte de temps mensuelle qui, ramenée à l’échelle d’une vie équivaudrait, selon Bruno Lussato, cofondateur de la société Wistiki, à deux mois voire à 1,2 milliard d’heures de perdues : « Si nous poussons le raisonnement plus loin et ramenons cela à une donnée économique, ça représenterait même jusqu’à 11,5 milliards d’euros de perte si on valorise le temps perdu au taux horaire du Smic » .
La perte d’objets engendre des frais aussi non négligeables. 33 % des Français ont ainsi dû racheter le bien égaré et 7 % d’entre nous a déjà fait appel par exemple à un serrurier pour cause de clés égarées ou oubliées dans l’appartement.
Au-delà de l’aspect économique, le temps passé à chercher ses affaires peut également impacter la vie professionnelle puisque 12 % des Français avouent être déjà arrivés en retard à un rendez-vous professionnel à cause d’un objet égaré. D’où un stress certain, première conséquence des pertes ou égarement d’objets. Car la perte de ses affaires n’est pas sans conséquence sur le bien-être des Français ! Nous sommes ainsi 53% à déclarer la recherche de leurs affaires comme une véritable source de stress engendré principalement par la peur d’être en retard.
En amour, l’étourderie ne pardonne pas non plus : 17% des moins de 25 ans affirment dans cette enquête Ipsos-Wistiki être déjà arrivés en retard à un rendez-vous amoureux, le bijou ou la veste censée faire son effet ayant « mystérieusement » disparu à la dernière minute. La recherche d’un objet perdu peut également vous faire annuler vos vacances ou déplacements professionnels : 4 % des Français ont ainsi déjà raté un voyage à cause de cela ! Enfin, les femmes sont ainsi plus anxieuses que les hommes en cas de perte d’un objet (59 % contre 49 %).
Parmi les objets perdus, le triptyque clés, téléphone et vêtements forment le podium des objets les plus recherchés par les Français. 61% des Français avouent avoir déjà égaré leur clé, 59% leur téléphone et 41% leurs gants, bonnet ou encore écharpe. La raison ? Ce sont des objets faciles à perdre ou à oublier sur une table de café, chez des amis ou après une séance de cinéma ! Les animaux ne sont pas exclus : 10 % des Français avouent avoir déjà recherché leur chat et 3 % leur chien.
Mais qui perd le plus ? La réponse dépend du sexe à qui cette question est posée. Un tiers des Français considèrent leur conjoint comme tête en l’air (défaut évoqué par 38% des femmes à propos de leur conjoint). Les hommes sont 29 % à faire cette remarque vis-à-vis de leur compagne. Toutefois, les femmes ont tendance à perdre plus souvent leurs objets que leur conjoint puisque 63 % d’entre elles ont déjà passé du temps à chercher leur téléphone (59 % des hommes), 47 % à chercher leurs vêtements (41 % des hommes) et 21% à rechercher leur parapluie (15 % des hommes). Les têtes en l’air le sont généralement plus souvent en soirée : 25 % des Français ont déjà oublié leurs affaires après une sortie nocturne ou dans les transports (20% des Français).
Enfin, il faut noter que la perte de mémoire, un mal qui touche avant tout… les jeunes ! 91% des moins de 35 ans ont déjà passé du temps à chercher leurs affaires contre 79 % des plus de 65 ans. Première explication possible : les sorties en soirée plus fréquentes chez les jeunes. 40 % des moins de 25 ans ont ainsi déjà égaré leurs affaires lors d’une soirée.