code-barres génétiques du vivant lancée au Canada
Un consortium international de généticiens doit ouvrir samedi à Toronto une bibliothèque – ou banque de données – de codes-barre génétiques qui représente actuellement environ 80.000 espèces, ont annoncé les dirigeants d’Ibol (International Barcode of Life Project).
Il s’agit d’offrir à terme aux savants du monde entier un système numérisé d’identification de tous les organismes vivant sur la terre. La banque de données d’Ibol permettra une identification automatisée, rapide et bon marché des espèces, ce qui revêt une signification fondamentale pour la protection de la biodiversité, a indiqué son directeur scientifique, Paul Hebert.«Nous sommes confrontés à un rythme alarmant d’extinction des espèces, a-t-il affirmé, mais nos efforts pour le ralentir se heurtent à des lacunes dans nos connaissances de la distribution et de la diversité des formes de vie.»
Vingt-cinq pays sont engagés dans le projet IBOL, une fondation internationale sans but lucratif et dont le budget est de 150 millions de dollars américains. A l’horizon 2015 elle devrait accueillir des codes-barre provenant de cinq millions de spécimens représentant le demi-million d’espèces vivantes.
Le Projet international de code-barres du vivant (International Barcode of Life Project), dont la première phase sera enclenchée à la Tour CN de Toronto le 25 septembre prochain, réunira des chercheurs de 25 pays dans le cadre d’un effort à long terme d’identification des espèces. Les codes-barres d’ADN seront archivés dans une bibliothèque numérique à l’Université de Guelph.
Ce système d’identification numérique enregistrera bien sûr les noms des différentes espèces et les lieux où elles ont été trouvées, mais aussi leur répartition géographique, l’habitat des individus juvéniles et adultes ainsi que tout autre renseignement recueilli sur leur mode de vie. Il sera crucial de répertorier toutes les formes de vie de la planète, affirme Paul Hebert. De cette manière, on pourra préserver les espèces les plus génétiquement diverses, par exemple en désignant des réserves naturelles.
« À l’orée d’une extinction massive, note-t-il, il est essentiel de connaître l’habitat des différentes espèces, leur nombre et les rapports qu’elles entretiennent entre elles. »
Après le lancement officiel du projet par tous les partenaires en septembre prochain, le Canada accueillera le secrétariat du projet ainsi que ses plus grandes installations de séquençage et sa plateforme informatique centralisée. L’Université de Guelph répertoriera ainsi un million de spécimens. Selon Paul Hebert, le Canada se trouve au cœur du projet et est à l’origine de 75 % de tous les codes-barres enregistrés à ce jour.
http://www.20minutes.fr/ledirect/601334/sciences-une-bibliotheque-code-barres-genetiques-lancee-toronto
http://www.innovationcanada.ca/fr/articles/barcoding-life