Rendus fous furieux à cause de leurs salaires non payés, les ouvriers ont mis à sac l’usine !
Cela a chauffé ce lundi à l’aciérie électrique ESB de Seraing. En chômage économique depuis 18 mois, les ouvriers ont appris que les actionnaires n’avaient plus de quoi les payer. Excédés, ils ont choisi d’utiliser la violence pour se faire entendre.
Si l’usine avait été maintenue en état impeccable ces derniers mois, certains de ses bâtiments trahissent désormais son avenir précaire. Murs explosés, tôles froissées, pièces mises à nu, le bâtiment administratif est en piteux état.
Des ouvriers s’y sont attaqués ce lundi à l’aide de tractopelles, détruisant ce qu’ils voyaient comme le cœur de tous les maux. Ils ont en effet appris de la part des actionnaires que ceux-ci n’avaient plus de quoi les payer. L’atelier de maintenance a lui aussi été ciblé par les casseurs, qui ont détruit plusieurs portes avant de repartir avec des outils.
Le cœur de l’usine a été épargné. Ainsi que le souligne un ouvrier, « on peut reprendre le travail demain si on veut, l’outillage est intact ». Une reprise qui semble des plus improbables.
Pour rappel, les ouvriers sont notamment en colère contre la direction qui n’a pas payé les salaires du mois de mars. La direction a été séquestrée une partie de l’après-midi lundi. Un des membres de la direction de Green Elephant, repreneur d’ESB, l’aciérie électrique de Seraing, a été blessé lundi en fin d’après-midi à la suite d’une altercation survenue avec plusieurs travailleurs….
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