Tous pirates !
Les Français sont-ils tous des pirates, la bave aux lèvres, le regard noir, et la voix effrayante ? Le dernier sondage TNS SOFRES, LOGICA pour le quotidien gratuit Metro, réalisé en face à face entre le le 27 février et le 2 mars dernier auprès de 1000 personnes majeures, tombe à pic, alors que le débat sur le projet de loi Création et Internet doit débuter sous peu .
Les Français se connectent tous les jours sur des plates formes de téléchargement qui mettent les internautes en contact et leur permettent d’échanger gratuitement des fichiers.
Globalement, 29 % des sondés utilisant Internet ont avoué avoir téléchargé ces douze derniers mois de la musique et/ou des films et/ou des séries TV et/ou des jeux vidéo. À cela, il faut ajouter 8 % des internautes sondés qui n’ont jamais téléchargé illégalement, mais qui ont déjà utilisé des contenus téléchargés illégalement.Autre point important, si le sondage sépare la musique, les films, les séries TV et les jeux vidéo, le téléchargement des logiciels (Windows, Office, Photoshop, etc.) ne sont pas pris en compte, alors qu’ils représentent une part importante des téléchargements, tout du moins en valeur même si le lobby des éditeurs semble définitivement bien moins puissant que ses acolytes de la musique, des films et des jeux vidéo.
Si l’on prend les résultats les plus importants, le profil type du pirate sanguinaire serait un homme, âgé entre 18 et 24 ans, chômeur, ayant fait des études après le Bac, surfant sur la toile tous les jours ou presque, vivant en ville, et ayant une préférence pour l’extrême gauche…
Pour sauver l’industrie du disque, le gouvernement veut mettre un terme au téléchargement illégal. Le projet de loi Création et Internet, présenté à l’Assemblée à partir de demain, fait polémique car il prévoit de couper l’accès à internet aux pirates récidivistes.
Le texte Hadopi instaure, en particulier, le principe de la « riposte graduée » : le pirate identifié sera d’abord averti une fois par lettre, une deuxième fois par lettre recommandée, avant que son accès internet ne lui soit coupé pour une période de 3 mois à un an.
La radio devait détruire l’industrie de la musique, la télévision signait la fin du cinéma, les cassette audio devait tuer la musique et la K7 video signifiait la mort d’Hollywood.
Aujourd’hui, c’est au tour d’internet de menacer le « business » …
Au lieu de s’ériger contre une société civile en mouvement et de brider les nouvelles formes d’organisation productives ou créatrices, les droits de propriété intellectuelle doivent évoluer en fonction de la nouvelle donne technologique, de l’apparition de nouveaux acteurs et de nouveaux usages.
Faute de quoi le discours sur la contrefaçon et la défense de la propriété intellectuelle apparaîtra de plus en plus comme la langue de bois d’un temps qu’on croyait révolu …
Pourtant la censure revient au galop…
La ministre de la Culture, en charge de la loi introduisant la « riposte graduée » contre les partageurs de fichiers (loi dite « HADOPI » ou « Création et Internet ») a annoncé que les points d’accès wi-fi publics devront être filtrés pour ne permettre l’accès qu’à une « liste blanche » de sites autorisés… il semblerait que la ministre veuille renvoyer les internautes à l’âge du minitel
Un jugement arbitraire et sans appel. Voilà ce que cela pourrait donner.
Alors que l’Europe refuse le principe de privation du net comme sanction au téléchargement illégal, notre si particulièrement incompétente ministre de la culture propose un logiciel. Un logiciel que l’on installe sur son ordinateur pour prouver notre bonne foi. Bien sur, si l’on refuse d’installer un tel logiciel, on est forcement une personne qui télécharge.
Seulement, en droit, c’est a l’accusation a faire la preuve que l’accusé est coupable. Ce systeme, ce n’est ni plus ni moins que l’instauration du « présumé coupable ».
La ministre a été parfaitement incapable d’expliquer comment les citoyens accusés par l’HADOPI pourraient prouver leur bonne foi : s’opposer à ces relevés immatériels d’IP est parfaitement impossible, et l’accusé n’a de toute façon à aucun moment l’occasion de contester la procédure avant que la sanction ne soit tombée. Le courrier électronique d’accusation, tout comme la lettre recommandée, ne comportent pas le nom des œuvres supposément échangées. Cela n’a pas empêché la ministre d’accuser les destinataires de ces accusations ces « capitalistes de la culture « (car c’est le seul enjeu,le reste n’est que poudre aux yeux,non?)est tout bonnement de détruire le potentiel social et culturel des techniques informationnelles.
Pour assurer la pérénité des « tuyaux » à péages entérinant définitivement une vision marchande et consumériste de la culture.
De toute manière c’est foutu pour le gouvernement pour un bon bout de temps car il y a un nouveau truc qui vient de sortir et qui va faire mal : http://oneswarm.cs.washington.edu/index.html c’est un p2p crypté mais surtout anonyme… Bon effectivement ça sera un peu plus lent mais tellement plus libre !
Pour aller plus loin : http://www.laquadrature.net/HADOPI
Donc si cette loi est votée, il n’y aura donc plus de téléchargement illégal… et donc l’Etat va de ce fait supprimer toutes les taxes mises en place sur les CD et DVD vierge, les disques durs etc etc…
ah ben non… bien sûr que non… suis-je bête… l’Etat veut gagner sur tous les points
😉
Merci beaucoup pour l’information sur oneswarm, il y a déjà du monde dessus, ça fait plaisir.
Peace
Et par la même occasion, comme tout ce que nous utilisons en matériels et forfaits en tous genre pour télécharger ou visionner des médias « piratés » il n’y a pas une TVA dessus que l’état perçoit au passage…. Et il n’est pas complice tient donc ?! Comme beaucoup je ne vois pas d’acteurs ou chanteurs faire la manche depuis et de toute manières, si la copie était impossible je me demande franchement si nous achèterions autant de médias…Du manque à gagné de ce qu’ils n’arrivent pas à taxer sur le volume de P2P, ils gagneraient en fait, trois fois rien si ce n’est la taxe sur les stock des invendus chez les commerçants.
le compte à rebours de l’apocalypse ce fait hack 😀
Le fichage par IP est validé par la justice.
http://blog.lefigaro.fr/hightech/2009/02/ladresse-ip-est-elle-une-donne.html
L’adresse IP n’est plus une donnée privée
C’est le débat juridico-technico-webesque de la semaine : la cour de cassation a estimé que la Sacem n’avait pas besoin de demander à la Cnil d’autorisation avant de relever les adresses IP d’internautes s’adonnant aux plaisirs coupables du téléchargement illégal, à condition que cette collecte s’effectue à la main.
1 million de telechargement illegaux c’est sur que l’état à un manque à gagner plutçot pour ca qu’ils font la police ça rapporte
quelle bonne info, merci pour ce post .
Merci pour cette article.