AstraZeneca : des chercheurs norvégiens établissent un lien avéré entre le vaccin et les thromboses
Depuis plusieurs jours, une équipe de chercheurs de l’hôpital universitaire d’Oslo tentait d’établir s’il existait un lien entre le vaccin AstraZeneca et la formation de caillots sanguins chez trois patients norvégiens. A la tête de cette équipe, le professeur Pal Andre Holme, chef du service hématologie de l’hôpital, a révélé, jeudi 18 mars, trois heures seulement avant que l’Agence européenne des médicaments ne livre ses conclusions, qu’il était désormais convaincu que le vaccin était responsable.
« Nous avons obtenu des résultats susceptibles d’expliquer l’évolution clinique de nos patients hospitalisés, a déclaré jeudi le professeur Pal Andre Holme. Ces résultats soutiennent l’hypothèse, que nous avions avancée plus tôt, selon laquelle ces patients ont développé une forte réponse immunitaire, ce qui a conduit à la formation d’anticorps, qui peuvent affecter les plaquettes et ainsi provoquer un thrombus [caillot sanguin]. »
Lundi, les autorités sanitaires du royaume avaient annoncé le décès d’une des trois personnes, hospitalisées quelques jours plus tôt, après avoir reçu le vaccin AstraZeneca. Il s’agit d’une soignante, de moins de 50 ans, en bonne santé jusque-là. Les médecins norvégiens enquêtent, par ailleurs, sur un second décès, chez un quatrième patient, un soignant d’une trentaine d’années, qui a succombé à une hémorragie cérébrale vendredi, quelques jours, lui aussi après avoir été vacciné.