Les psychopathes sous contrôle du circuit de la récompense du cerveau
Les résultats d’une étude coordonnée par le National Institute on Drug Abuse (NIDA/NIH), publiés dans la revue Nature Neuroscience, mettent en lumière le rôle de la dopamine dans le « circuit de récompense » du cerveau.
La dopamine, libérée en quantité trop importante dans le cerveau, pourrait expliquer certains comportements psychopathes.
Les chercheurs de l’Université Vanderbilt ont en effet démontré, à partir de 2 méthodes d’imagerie cérébrale, qu’une majorité d’individus à trait de caractère fortement impulsif et antisocial, typique de la psychopathie, présentent également une hypersensibilité du circuit de récompense du cerveau.
Ce trouble de la personnalité caractérisé par les chercheurs comme une combinaison à la fois de charme superficiel et manipulateur, par l’impulsivité et l’empathie et par un comportement antisocial et une fréquente recherche de sensations, fortement prédictif d’un comportement criminel, pourrait donc être lié à une altération cérébrale.
L’équipe de chercheurs a travaillé sur les liens possibles entre le circuit de récompense du cerveau et ce caractère impulsif et antisocial, caractéristique de la psychopathie avec 2 technologies différentes, pour mesurer la réaction « de récompense » du cerveau.
Dans la première expérience, la tomographie par émission de positons (TEP) a été utilisée pour obtenir l’image de la réponse en dopamine du cerveau chez des sujets ayant reçu une dose faible d’amphétamine.
Dans la deuxième expérience, les mêmes sujets ont participé à un jeu dans lequel ils pouvaient soit gagner, soit perdre de l’argent alors que leurs cerveaux étaient en cours d’analyse par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).
Dans ces 2 expériences, les individus qui obtiennent les meilleures notes sur une évaluation de personnalité à tendance « psychopathe » possèdent un système de réponse hypersensible à la dopamine. La libération de dopamine, plus importante chez ces individus active un circuit appelé le « circuit de la récompense ». « La quantité de dopamine libérée est jusqu’à 4 fois plus élevée chez les personnes ayant des caractères de type psychopathe prononcés en comparaison d’individus présentant des scores plus faibles sur ces traits de personnalité», déclare Joshua Buckholtz, candidat au doctorat en neurosciences et auteur principal de l’étude.
L’image qui se dégage par TEP et IRMf suggère donc que des altérations dans la fonction du circuit de la récompense du cerveau peuvent en effet contribuer à un caractère psychopathe latent.
En raison de ces libérations exagérées de dopamine, les individus présentant un risque latent de psychopathie pourraient se focaliser de manière plus importante sur une chance d’obtenir une récompense et cela jusqu’à ce qu’ils obtiennent ce qu’ils veulent. Un comportement qui pourrait évoluer en trouble grave de la personnalité.
Institut national de la toxicomanie NIDA « Impulsive-Antisocial Personality Traits Linked to a Hypersensitive Brain Reward System »
Je suis trés impulsif et anti-social, je suis donc un psychopate Doc ?
@alieno non mon ami tu est plus un sociopathe dans ce cas lol ; )
Ouf tu me rassure, merci 😉