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Les « indignés » manifestent samedi à travers la planète pour dénoncer le poids de la finance et les politiques d’austérité qui, disent-ils, mènent le monde à la ruine et condamnent une partie de l’humanité à la pauvreté.
Inspirés par les « indignados » précurseurs de Madrid, galvanisés par le mouvement Occupy Wall Street, différents collectifs reliés entre eux par internet appellent à manifester à Londres, Berlin, Francfort, Athènes, Montréal, New York… Selon le réseau 15october.net, qui recense les appels à manifester, des rassemblements sont prévus dans au moins 951 villes à travers 82 pays.

Les défilés des « indignés » à travers le monde ont démarré ce samedi au Japon et en Australie.
Coup d’envoi de la mobilisation donné en Australie
Plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues d’Auckland en Nouvelle-Zélande avant de se rassembler sur une place de la ville où 3 000 participants ont scandé des slogans en tapant sur des tambours.
Quelque 2 000 manifestants, des représentants de la communauté aborigène, des syndicalistes et des militants communistes, se sont réunis à Sydney devant la banque centrale d’Australie tandis que l’on dénombrait 200 protestataires dans la capitale Wellington.
À Melbourne, où était donné le coup d’envoi de cette journée de mobilisation mondiale, un millier de personnes se sont réunies sur une place du centre-ville.
Défilés en Asie, la police déployée à Londres et Athènes
Plusieurs centaines de personnes, dont des militants opposés au nucléaire, ont marché à Tokyo et quelques dizaines se sont rendues devant l’ambassade des Etats-Unis à Manille aux Philippines aux cris de : « À bas l’impérialisme américain ! »
Dans des villes comme Londres ou Athènes, théâtres de récentes émeutes, les forces de police sont sur les dents.
Mobilisation sur internet
D’autant que nul ne peut anticiper l’ampleur de la mobilisation qui s’appuie largement sur les réseaux sociaux. « Pour nous, le moment est venu de nous unir, pour eux, le moment est venu de nous écouter. Peuples du monde entier, levez-vous ! », proclame le site United for #GlobalChange (Ensemble pour un changement global).
« Nous ne sommes pas des marchandises entre les mains des politiciens et des banquiers qui ne nous représentent pas. Nous allons manifester pacifiquement, débattre et nous organiser jusqu’à obtenir le changement mondial que nous voulons », poursuit cette coordination virtuelle.
Les organisateurs insistent sur le caractère pacifiste du mouvement de protestation. Vendredi, cependant, un groupe d’étudiants a fait irruption dans le centre financier de Milan dans les locaux de la banque Goldman Sachs, sur laquelle se concentre une large part de la colère des indignés.
« J’attends ce mouvement depuis longtemps, depuis 2008 », témoigne Daniel Schreiber, un Berlinois de 28 ans ulcéré par les répercussions du sauvetage des établissements financiers après la faillite de la banque Lehman Brothers. « Je me demandais pourquoi les gens n’étaient pas indignés, pourquoi rien ne se passait et finalement, trois ans plus tard, cela arrive enfin », ajoute-t-il.
Trois ans après la chute de Lehman Brothers, emporté par l’éclatement de la bulle des crédits « subprime », et après les plans de soutien et de relance financés par la puissance publique, les pays occidentaux, notamment dans la zone euro, vivent désormais au rythme des plans de rigueur et des cures d’austérité.
Le cauchemar grec va-t-il s’étendre ?
« Ce qui se passe aujourd’hui en Grèce, c’est le cauchemar qui attend d’autres pays à l’avenir. La solidarité est l’arme des peuples », écrit le groupe Démocratie réelle, qui appelle à manifester samedi dans le centre d’Athènes, sur la place Syntagma.
Le mouvement est parti au printemps d’Espagne, le pays de l’Union européenne au taux de chômage le plus élevé (plus de 20 % de la population active, jusqu’à 45 % chez les jeunes de 18-25 ans). L’occupation de la place Puerta del Sol, à Madrid, a fait des émules à travers l’Europe, à commencer par la Grèce, où le déblocage de l’aide financière de l’UE et du FMI est assorti de conditions d’austérité draconiennes.
Des mouvements semblables se sont développés au Chili ou en Israël. En France, la place de la Bastille à Paris a été quelque temps un centre de ralliement de la contestation.
Les indignés aux États-Unis : « Occupy Wall Street »
Aux Etats-Unis, le mot d’ordre « Occupy Wall Street » a été lancé cet été sur internet par les activistes du collectif Adbusters (littéralement les « Casseurs de pub »), un groupe créé à Vancouver qui combat le capitalisme et détourne les codes de la société de consommation.
« Nous étions inspirés par ce qui s’était produit en Tunisie et en Egypte. Nous avions le sentiment que l’Amérique était mûre pour vivre son propre Tahrir », explique Kalle Lasn, cofondateur du groupe, en référence à la place du Caire devenue l’hiver dernier l’épicentre de la contestation contre le régime d’Hosni Moubarak. « Nous avions le sentiment qu’une indignation véritable montait en Amérique et nous avons voulu produire l’étincelle qui permettrait à cette indignation de s’exprimer », continue-t-il.
« Occupy Wall Street » appelait à se rassembler autant de temps que nécessaire à partir du 17 septembre. Le mouvement entrera lundi dans son deuxième mois et les protestataires campent toujours dans un village de tentes dressé dans le parc de Zucotti, près du cœur financier de Manhattan.
À Londres : « Occupy the Stock Exchange »
Spyro, un Britannique de 28 ans très actif dans la préparation du rassemblement prévu samedi à Londres sous la bannière « Occupy the Stock Exchange », résume les raisons de ce mouvement global de colère contre « le système financier ».
Les banques, rappelle-t-il, ont été renflouées sur fonds publics, mais les pratiques des bonus et des stock-options sont restées inchangées tandis que les Etats, sous l’œil des marchés et des agences de notation, engageaient des politiques d’austérité et que le chômage, en particulier chez les jeunes, augmentait. « Partout dans le monde, nous disons que cela suffit », poursuit-il.
Contre l’austérité
D’Athènes à New York, les revendications restent assez générales, elles visent les 1 % de la population accusées de concentrer l’essentiel des richesses, elles accusent les gouvernements élus d’être sourds à cette colère.
L’efficacité de cette mobilisation reste à démontrer. « Il y a plus de sympathisants que de personnes qui manifestent réellement », souligne Mary Bossis, professeur à l’université grecque du Pirée. En dépit des situations de désespoir créées par les mesures d’austérité, ajoute-t-elle, il semble que l’étincelle qui lancerait un mouvement durable fait défaut.
En Italie
Des incidents violents se déroulaient samedi en marge de la manifestation des «indignés» à Rome, où un bâtiment du ministère de la Défense a été incendié et où la police a chargé des manifestants, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Trois personnes ont été blessées, dont un jeune homme qui a été touché à la main alors qu’il tentait de s’opposer aux éléments incontrôlés, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la Préfecture.
Peu avant 17h (11h, heure de Montréal), des flammes s’échappaient de l’annexe du ministère de la Défense, autour de laquelle se trouvaient encore une centaine d’inconnus cagoulés de noir.
Les pompiers avaient du mal à arriver sur les lieux, se frayant un passage parmi les dizaines de milliers de personnes qui continuaient de manifester pacifiquement contre la précarité et la finance et hurlaient à l’intention des casseurs «non à la violence!».
Dès le début du cortège, des groupes d’inconnus avaient fracassé les vitrines de deux banques via Cavour à l’aide de panneaux de la circulation, avant de prendre la fuite et se mêler à la foule des manifestants. Plusieurs voitures ont été incendiées.
Les forces de l’ordre ont lancé l’assaut contre les manifestants devant la basilique Saint-Jean de Latran, à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau, tandis que les éléments incontrôlés, cagoulés ou masqués de foulards noirs, lançaient fumigènes, cocktails Molotov et bouteilles.
Les manifestants pacifiques, venus parfois défiler en famille avec leurs enfants, ont déserté la place historique transformée en champ de bataille.
Les trois principales confédérations syndicales ainsi que les syndicats étudiants s’étaient joints à ce cortège inspiré par les «indignés» de Wall Street et d’Espagne.
«Une seule solution, la Révolution!», «Nous ne sommes pas des biens dans les mains des banquiers», pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants. Un groupe portait un cercueil avec le nom du chef du gouvernement Silvio Berlusconi.
Le centre de la capitale avait été bouclé dès le matin par la police qui redoutait des débordements, à l’image d’incidents violents qui avaient fait des dizaines de blessés en décembre 2010 en plein centre-ville.
Les plus grands monuments de la Ville éternelle, comme le Colisée et le Forum romain, ainsi que quatre stations de métro ont été fermés à l’occasion de la manifestation pour laquelle 1500 policiers ont été mobilisés. Deux hélicoptères survolaient la zone.
Les manifestants ont convergé vers Rome par trains et quelque 750 autocars venant de 80 villes d’Italie ont été affrétés, ont indiqué les organisateurs. Selon les media italiens, leur nombre pourrait atteindre entre 100 000 et 200 000 personnes. Aucun chiffre officiel n’était disponible en milieu d’après-midi.


A Paris
Plusieurs centaines d' »indignés » se sont rejoints samedi après-midi sur la place de l’hôtel de ville à Paris pour une assemblée populaire répondant à un appel international sous le mot d’ordre « Tous ensemble pour un changement mondial! », a constaté une journaliste de l’AFP.A Paris comme à Madrid, New York et dans des centaines de villes à travers le monde, les « indignés » manifestent samedi contre la précarité liée à la crise et le pouvoir de la finance, pour la première journée planétaire de ce mouvement né en Espagne au printemps.

« Nous sommes indignés, indignés, indignés! », ont chanté avec énergie les manifestants, convergeant vers la place de l’hôtel de ville en milieu d’après-midi. « Paris, Paris, soulève toi! » ont-ils scandé devant badauds et touristes.
Ces « indignés » s’étaient auparavant retrouvés dans différentes gares et points de rencontre parisiens avant d’affluer dans le centre de la capitale.
Dans le rassemblement étaient présents des responsables étudiants chiliens, dont la présidente de la Fédération des étudiants de l’Université du Chili, Camila Vallejo, figure emblématique de la contestation étudiante qui secoue le Chili depuis plus de quatre mois.
« On veut une éducation populaire, gratuite et de qualité pour tout le monde, que les richesses soient partagées. La lutte pour les droits est une lutte mondiale », a dit la jeune étudiante de 23 ans à l’AFP.
« Si on ne se soulève pas aujourd’hui, les inégalités vont continuer », a aussi dit à l’AFP Laura Wight, Américaine de 22 ans, étudiante à Nanterre.
« Il y a beaucoup de jeunes et à partir du moment où les jeunes se mobilisent, c’est extrêmement positif, c’est facteur d’espoir », a commenté à l’AFP Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de Gauche, qui participait au rassemblement.
Des militants qui exhibaient des drapeaux de partis politiques de gauche ou d’associations ont été incités à les ranger, le mouvement se voulant « apolitique » et « apartisan ».
Des rassemblements d' »indignés » étaient prévus samedi dans 951 villes de 82 pays, selon le site 15october.net qui appelle « les peuples du monde entier à descendre dans les rues et sur les places ».
Si jusqu’à présent la mobilisation est restée très modeste en France, dans d’autres pays, comme en Espagne, un pays frappé par un chômage record de 20,89%, la voix des « indignés », portée par un large soutien populaire, a su se faire entendre.
Après l’assemblée populaire, une soirée festive était prévue place de l’hôtel de ville à Paris.
http://news.fr.msn.com/m6-actualite/france/rassemblement-de-centaines-dindign%c3%a9s-%c3%a0-paris
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Les-indignes-defilent-dans-le-monde-entier_6346-2000705-fils-tous_filDMA.Htm
Bonsoir, je fut à la manif à bastille, et je peux vous dire, ya au moin 8 personnes le crane en sang ce soir. Pour ma part, j’ai de beaux bleus grace aux flash ball
Et la soirée en face de l’hotel de ville s’est trés bien passé. Beaucoup d’idées, beaucoup de propositions interessantes. et surtout : BEAUCOUP DE MONDE qui sait où il va!!!!!!