Une pollution insidieuse et lourde de conséquences

Et si la silhouette filiforme, l’aspect androgyne observable chez quantité d’adolescents mâles européens « branchés » n’étaient pas seulement un effet de mode issu du conditionnement médiatique influencé par le lobby homosexuel ?
Il semblerait que la dévirilisation des jeunes Européens (et Américains de souche européenne) résulte d’une forme de pollution grave qui menacerait la pérennité de l’espèce. Certaines études menées depuis les années ’80, d’abord au Danemark puis en France et aux États-Unis ont de quoi inquiéter.

En cinquante ans, le nombre de spermatozoïdes des jeunes Danois a diminué de moitié, celui des Parisiens de 40% en vingt ans. Cette baisse affecte également la qualité puisque 1/5ème des Danois accusent une insuffisance spermatique. En parallèle, les médecins constatent une augmentation continue du nombre de cancers du testicule, de cas de stérilité masculine et de malformations génitales chez les petits garçons (comme la non descente des testicules).Ces mêmes pathologies ont été décelées sur les alligators de Floride, dont la taille du pénis se réduit ; les grenouilles de Californie, dont les mâles deviennent hermaphrodites. Il semblerait que de nombreuses espèces animales soient également touchées : tortues, poissons, oiseaux… La distance ano-génitale qui est deux fois plus grande chez les garçons que chez les filles risque de se réduire conformément à ce qui a été observé chez des rongeurs mâles de laboratoires, ce qui est un indicateur flagrant de féminisation.

L’origine du mal a été diagnostiquée. Les scientifiques scandinaves l’ont nommé TDS pour Syndrome de Dysgénésie Testiculaire. Le système hormonal masculin serait piégé par des perturbateurs endocriniens – des substances chimiques qui agissent comme des hormones féminines – les œstrogènes. Ces chercheurs considèrent que l’intoxication des mâles s’effectue dès leur vie fœtale au cours de laquelle l’exposition des mères à des substances chimiques contamine les garçons par le sang et le lait maternel.

Tous les produits chimiques responsables ne sont pas encore identifiés. Mais certains pesticides utilisés massivement dans l’agriculture intensive ou les phtalates qui servent à assouplir les plastiques utilisés dans le conditionnement de l’eau, des aliments, des biberons pour bébés, du matériel de laboratoire, etc. , sont soupçonnés. L’utilisation massive des phtalates concerne également les cosmétiques comme certaines crèmes corporelles. Les hormones de synthèse sont également incriminées, on se souviendra du Distilben dans les années ‘70 qui avait été pris par 6 millions de femmes afin de se prémunir contre des risques de fausses couches et qui avaient donné naissance à des enfants touchés par des malformations. Le produit avait été retiré de la vente. Que dire des effets secondaires de la pilule ? Là, même les scientifiques qui sont à l’avant-garde des dénonciations des menaces qui planent sur l’environnement et la santé publique n’osent s’aventurer… les remises en cause seraient trop effroyables.

Bien entendu le sujet fait polémique. La communauté scientifique est partagée et les lobby de l’industrie chimique font tout pour étouffer la médiatisation de travaux d’analyse.

Certains mettent en avant le caractère inoffensif des produits concernés, introduits dans l’organisme à doses infinitésimales et testés préalablement en laboratoire. Les plus alarmistes font valoir que ce n’est pas la dose d’un seul produit dont il faut tenir compte pour établir la toxicité mais le moment et la durée de l’exposition ainsi que l’interaction entre plusieurs produits. Il n’en demeure pas moins que depuis les années ’50, 85 000 substances chimiques ont été mises en circulation sur le marché et peuplent aujourd’hui notre quotidien sans qu’on en connaisse réellement tous les effets secondaires.

Le principe de précaution est brandi par de nombreuses associations non sans succès parfois.

En 2006, une campagne de prévention destinée aux femmes enceintes était lancée au Danemark et, la même année, une directive européenne adressée aux industriels, les enjoignait de faire la preuve de l’innocuité de leur produit avant de les commercialiser. Ces derniers, en général, cherchent à gagner du temps, contestent le bien fondé des études dérangeantes et anticipent de futurs procès qui pourraient leur coûter des sommes importantes.

En attendant, ce sont les hommes européens qui semblent les plus atteints car exposés depuis plus longtemps à cette menace insidieuse qui, si elle n’est pas prise au sérieux, pèsera lourdement sur une démographie européenne déjà bien atone.

Marc Longobard

Aspect filiforme récent des ados mâles

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