Bug chez les Francs Maçons : la GLNF est elle en train d’imploser ?
La contestation n’en finit plus à la GLNF. Ce jeudi, plus d’un millier de délégués de loges ont fait le déplacement à Paris pour montrer leur mécontentement.
La Grande Loge nationale français eveut devenir l’obédience n° 1. Elle affronte une crise sans précédent. Dans un climat de violence et de déballage, des frères entrent en rébellion contre le grand maître François Stifani, son pouvoir absolu, sa cour assidue à l’Elysée.
Le 4 décembre 2009 fut le jour où tout a dérapé: le souverain grand comité de la Grande Loge nationale française (GLNF), obédience affichant 43 000 frères, se réunit dans son grand temple, au coeur de son siège parisien, digne d’une multinationale. Une trentaine de frères se lèvent, quittent leur tablier maçonnique et avancent sur le pavé mosaïque. Un porte-parole tente de poser une longue liste de questions critiques sur l’utilisation des 17 millions d’euros de capitations (cotisations) comme sur le renforcement des relations de l’obédience avec les sommets du pouvoir de l’Etat.
Les “rebelles du 4 décembre”, dont la contestation avait fait tâche d’huile au-delà de Paris et de Tours, préparaient une deuxième confrontation depuis plusieurs mois. Ils reprochent toujours à leur grand maître François Stifani de refuser l’examen des comptes de l’obédience par un auditeur indépendant et d’offrir ses services au président de la République et à son gouvernement.
Sur 3200 vénérables et premiers surveillants convoqués, près de 1 850 frères étaient présents alors qu’habituellement seuls quelques centaines font le déplacement. Compte tenu de l’affluence, la réunion n’a pas été organisée au Grand temple du la Rue Pisan mais dans la salle Equinoxe de l’Aquaboulevard. Avant même l’ouverture des travaux de l’Assemblée, l’ambiance était chaude, car des vigiles refoulaient des dizaines de frères suspendus par le grand maître, notamment ceux issus du principal foyer de contestation, en Touraine.
Malgré les pressions, les votes « non », à mains levées, auraient recueilli officiellement au moins 52 à 53% des suffrages. Pourtant les « rebelles » estiment les votes contre à environ deux tiers. Ils avaient fait désigner par le Tribunal de grande instance un huissier de justice chargé de vérifier le comptage des votes.
Après le résultat de cette consultation « coup de théâtre », des frères se sont levés en scandant « Stifani démission! », avant de chanter la Marseillaise. Le grand maître a accepté que les comptes de l’obédience, dont les recettes dépassent 17 millions d’euros, soient audités par un expert indépendant mais a refusé de remettre en jeu le mandat des membres du conseil d’administration, arguant que la question n’était pas à l’ordre du jour.
Même si les contestataires savaient que le mécontentement des 43 000 frères était sous-estimé par François Stifani, ils ne s’attendaient pas à un tel désaveu, sans précédent dans cette obédience.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-francs-macons-toujours-en-rebellion_858178.html
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/guerre-ouverte-chez-les-francs-macons_855866.html