Découverte des ondes gravitationnelles : va t on percer les mystères de l’espace temps ?:

Vibrations de l’espace-temps qui se propagent dans l’espace à l’instar des vagues qui se propagent à la surface d’une eau calme lors qu’y on jette un caillou, lLes ondes gravitationnelles interagissent très peu avec la matière, au point qu’elles sont extraordinairement difficiles à détecter. Elles ne sont produites massivement que lors d’événements gravitationnels extrêmes comme la collision entre deux trois noirs, et, éventuellement lors du Big Bang.

Le son émis par un instrument de musique est riche en informations. En l’écoutant, on peut déduire la nature de l’instrument (à vent ou à cordes), sa composition (cuivre ou bois), voire estimer la virtuosité du musicien. Toutes ces informations nous parviennent sous la forme d’une onde acoustique, une perturbation de l’air qui se propage de proche en proche et à vitesse finie. Les physiciens s’inspirent de cette idée pour sonder l’Univers. Le milieu qui transporte les ondes n’est alors plus l’air mais l’espace-temps, et les ondes ne sont plus acoustiques mais gravitationnelles.
Ces vibrations de la courbure de l’espace-temps sont prévues par la théorie de la relativité générale, proposée par Einstein en 1915. En effet, l’une des hypothèses fondatrices de la relativité générale est que l’espace-temps, qui unit intimement les trois dimensions d’espace et celle de temps, fait preuve d’élasticité. Même vide de matière, il est le siège de vibrations, nommées ondes gravitationnelles. Ces dernières sont, à l’image du son d’un instrument de musique, riches en informations portant, d’une part, sur les événements qui les ont produites et, d’autre part, sur les propriétés de l’espace-temps dans lequel elles se propagent.

Des objets massifs en mouvement créent des ondes gravitationnelles, c’est-à-dire des vagues dans l’espace-temps.

Pour détecter ces ondes, les scientifiques ont bâti de gigantesques instruments, que l’on appelle des interféromètres: l’un baptisé Ligo, construit à deux exemplaires aux Etats-Unis, et l’autre – quasi identique – nommé Virgo (Italie-France).
Les physiciens des expériences LIGO, aux États-Unis, et Virgo, en Italie, espèraient obtenir une preuve directe de l’existence de ces ondes qui se propagent depuis les confins de l’Univers.
C’est désormais chose faite ! Dans un tweet par Lawrence Krauss, le physicien théorique Arizona State University bien connu et cosmologiste a écrit ceci :

« La théorie que j’avais énoncée au sujet de LIGO a été confirmée par des sources indépendantes. Restez à l’écoute! Les ondes gravitationnelles ont peut-être été découvertes !! Passionnant. »

En Septembre, Krauss a laissé entendre que LIGO – l’Observatoire Laser Interferometer Gravitational Wave – avait détecté des signes d’ondes gravitationnelles insaisissables.

« La rumeur d’une détection d’ondes gravitationnelles LIGO au détecteur. Incroyable si vrai. On vous en dira plus si cela est avéré « , a t il tweeté le 28 septembre 2015.

Si cela est avéré c’est peut-être annonciateur d’une nouvelle ère de l’astronomie.
Les astrophysiciens disposeraient ainsi d’un nouveau moyen d’étudier l’Univers, en complément des modes d’observation existants. Elles les renseigneraient aussi sur les débuts de l’Univers, puisque des ondes gravitationnelles émises lors du Big Bang sont théoriquement toujours perceptibles…

Toutefois pour le commun des mortels, inutile de s’inquiéter outre mesure sur l’effet de ces ondes mystérieuses. Apparament, ces ondes sont très faibles. La modification de distance qu’elles créent en courbant l’espace-temps sur Terre est de l’ordre de 10-18 mètre.

http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-la-detection-des-ondes-gravitationnelles-22331.php
http://news.discovery.com/space/gravitational-wave-discovery-rumors-rumble-social-media-160111.htm
http://public.planck.fr/outils/en-savoir-plus/glossaire/137-ondes-gravitationnelles
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2014/144/bicep.htm