Du conditionnement vers l’auto-conditionnement
Le conditionnement mental est le processus menant le cerveau à adopter certains modèles de pensée, tendances ou état mental. Le conditionnement mental peut être d’origines diverses – les mass media, la société, les pairs, la famille ou le système éducatif.
Dans ce dernier cas, l’école, plutôt qu’apprendre à penser, apprend aux élèves ce qu’il faut penser afin d’en faire de bons citoyens dociles.
Mais le summum du conditionnement est atteint lorsque l’on ne craint plus la hiérarchie mais le groupe. L’autorité s’efface alors subrepticement derrière le « sens commun » du plus grand nombre. Le « formatage » devient la « norme » et la norme la « normalité » puis la censure de l’autocensure
Selon David Icke (« Enfants de la matrice ») « Pour qu’une poignée d’individus puisse diriger et contrôler les masses, quelques structures doivent être en place. Ces structures sont les mêmes qu’il s’agisse de manipuler un particulier, une famille, une tribu, une ville, un pays, un continent ou une planète.
En premier lieu, il faut établir des normes, définir le Bien et le Mal, distinguer le possible de l’impossible, le fou du sage, la mère et la putain. La plupart des gens respectent les normes sans sourciller en raison de l’esprit grégaire qui prévaut depuis des milliers d’années. En deuxième lieu, il faut rendre la vie impossible à ceux qui transgressent les normes imposées. Le truc le plus efficace pour ce faire est de rendre hors la loi celui qui veut être différent. Ainsi, celui qui danse au son d’un autre violon, qui exprime un point de vue divergent, qui vit autrement que ses voisins devient vite le mouton noir du troupeau. Déjà que le troupeau est conditionné à considérer les normes comme la réalité, son arrogance et son ignorance feront le reste et ridiculiseront ou condamneront celui qui dérange. L’opinion d’autrui exerce sur ce dernier une pression pour l’inciter à rentrer dans le rang et sert une mise en garde aux brebis qui songeraient à s’égarer. Un proverbe japonais s’énonce à peu près comme suit : Ne sois pas le clou qui dépasse car il est le premier à recevoir un coup de marteau.
La crainte de l’opinion forge une situation idéale pour que les masses se disciplinent d’elles-mêmes et marchent droit. Chacun des moutons devient le chien berger du troupeau, comme si les compagnons de cellule d’un prisonnier qui tente de s’évader cherchaient à le retenir. Devant une telle situation nous serions tous d’accord pour dire que les prisonniers sont insensés. Les humains agissent de la sorte les uns envers les autres en exigeant de tous qu’ils se conforment aux normes auxquelles chacun obéit aveuglément. Voici un bel exemple de fascisme psychologique !
Vous voyez chaque jour une pareille attitude chez les individus qui portent un uniforme et chez les gens du peuple qui gravissent les échelons du pouvoir en marchant sur leurs semblables. Ces manoeuvres visent à diviser pour mieux régner et elles sont essentielles pour que le troupeau se discipline lui-même. Chacun contribue à ériger une prison psychologique, émotive et physique autour de ses semblables. Les manipulateurs n’ont qu’à tirer les ficelles indiquées en temps opportun pour que leurs fantoches agissent comme bon leur semble. Ils y parviennent notamment en définissant le contenu pédagogique que goberont les étudiants et le contenu informatif des médias qu’ils possèdent. Ainsi, ils peuvent dicter au troupeau naïf et irréfléchi ce qu’il doit penser à propos de soi, d’autrui, de la vie, de l’histoire, des événements en cours. Lorsque des normes sont en place dans une société, il n’est pas nécessaire de contrôler chaque journaliste, enquêteur ou fonctionnaire d’un gouvernement. Les médias et les institutions nationales acceptent la vérité qui correspond aux normes et couvrent de ridicule ou condamnent quiconque propose une autre vision de la réalité. »
Dès lors que vous contrôlez ce que l’on considère « normal » et « possible », le système fonctionne pratiquement sans bavure tout simplement parce que la « règle » s’applique alors implicitement sans besoin de preuve. Le subjectif prend le pas sur l’objectif, la croyance du groupe sur l’expérience personnelle. Seul le contexte social, la pression du groupe suffit pour induire le comportement voulu par la hiérarchie.
Ceci peut être démontré par le Théorème du singe qui rapporterait une expérience faite à l’Université de San Diego (USA)
Une vingtaine de chimpanzés sont isolés dans une pièce où est accrochée au plafond une banane, et seule une échelle permet d’y accéder. La pièce est également dotée d’un système qui permet de faire couler de l’eau très glacée dans la chambre dès qu’un singe tente d’escalader l’échelle.
Rapidement, les chimpanzés apprennent qu’ils ne doivent pas escalader l’échelle. Le système d’aspersion d’eau glacée est ensuite rendu inactif, mais les chimpanzés conservent l’expérience acquise et ne tentent pas d’approcher de l’échelle.
Un des singes est remplacé par un nouveau. Lorsque ce dernier tente d’attraper la banane en gravissant l’échelle, les autres singes l’agressent violemment et le repoussent. Lorsqu’un second chimpanzé est remplacé, lui aussi se fait agresser en tentant d’escalader l’échelle, y compris par le premier singe remplaçant.
L’expérience est poursuivi jusqu’à ce que la totalité des premiers chimpanzés qui avaient effectivement eu à subir les douches froides soient tous remplacés. Pourtant, les singes ne tentent plus d’escalader l’échelle pour atteindre la banane. Et si l’un d’entre eux s’y essaye néanmoins, il est puni par les autres, sans savoir pourquoi cela est interdit ni jamais eu avoir à subir l’une des douches glacées.
Cette histoire est utilisée pour symboliser par exemple la naissance et le fonctionnement de la « culture d’entreprise », des cultures familiales et des secrets de famille notamment. Ce Théorème du singe tente d’expliquer par la parabole comment des situations ubuesques peuvent rester bloquées indéfiniment jusqu’à ce qu’un esprit révolutionnaire ne remette en question l’ordre établi.
Le conditionnement ne nécessite alors plus aucune force autoritaire pour être appliqué. Le système se maintient de lui même employant l’énergie de chaque individus pour péréniser le processus.
<i> » Nul n’est plus esclave que celui qui croit à tort être libre. » – Goethe</i>
Oui, d’accord. Mais le conditionnement ne fonctionnerait pas aussi bien, le contrôle des gens ne serait pas aussi facile si la mise en condition et le formatage ne commençaient pas à la naissance, c’est à dire si les conditionnés ne transmettaient pas eux-mêmes à leurs enfants, et avec zèle, application, leur propre conditonnement. Après, les institutions n’ont plus qu’à prendre le relais. Mais on sait que la prime enfance détermine beaucoup de choses dans la vie.
On ne peut pas effacer son conditionnement. On ne peut que le rendre moins contraignant, moins prégnant de façon à ne pas l’imposer aux autres.
Comment ça Jean Louis, on ne peut pas effacer son conditionnement ? C’est juste un travail sur soi même, un sacré boulot, certes, mais pas impossible. Moi, je crois que je suis en train de réussir… je me sens de plus en plus libre…
Se débarasser des conditionnements est surtout une question de volonté… nous avons encore la liberté de penser et le choix dans nos comportements.
Cela ne sert à rien de débattre sur ce thème, la majorité des gens passent toute leur vie sans comprendre qu’il faut vivre libre, Ils ne savent même pas la siginification du mot conditionnement. Un conditionnement est une entrave à sa liberté. La liberté est un état d’être tout comme l’amour d’ailleurs et c’est en vous de la trouver. Malheureusement, j’ai l’impression que l’être humain aime être prisonnier. Une prison en guise de cerveau. Les gens en sont toujours au stade de la liberté physique, ils pensent que vivre libre, c’est pouvoir sortir de chez soi sans qu’un flic vienne les controler. Laissez moi rire. Je suis d’accord avec Sarah, on peut se défaire du passé. Malheureusement, « effort », « volonté », sont des mots peu à peu oubliés. Bref. Prisonnier ou libre? A vous de choisir.
j’adore le proverbe « Ne sois pas le clou qui dépasse car il est le premier à recevoir un coup de marteau. » ça résume bien!
excellent post! j’étais en train d’écrire sur le sujet de la reprogrammation mentale etc et en cherchant un peu sur le net le mot conditionnement, je tombe chez toi, on se rejoint!