Controle du Net, l’étau se ressère…

En octobre dernier, l’UMP signait un protocole d’accord avec le Parti Communiste Chinois sans qu’aucun médias nationaux ne s’en émeuve vraiment.
Voilà maintenant que cela leur donne des idées pour le controle d’Internet.

Nationaliser Internet
Un député UMP des Yvelines, Jacques Myard, souhaite nationaliser le réseau Internet. Il va déposer un projet de loi au début de l’année 2010.
Face aux arguments avancés sur la difficulté de nationaliser les DNS, le député cite l’exemple de la Chine. « Ce pays a réussi à mettre en place un réseau totalement indépendant, capable de filtrer l’accès aux contenus. » Une comparaison inquiétante pour la préservation de la liberté d’expression. Mais Jacques Myard précise ses intentions.

Il affirme qu’il n’y aurait aucun contrôle sur les contenus échangés. « On peut considérer que l’organisme national qui gérerait les DNS travaillerait comme La Poste. Il se chargerait uniquement de l’acheminement des données. » Et de conclure qu’aucun fonctionnaire de La Poste n’est chargé d’ouvrir les lettres.Il en ira de même avec les contenus échangés sur le réseau.
On peut faire confiance aussi aux chinois pour ça…

La presse libre menacée
L’étau se ressère petit à petit aussi sur la presse en ligne et les journalistes indépendants.
En mai 2008 Sarkosy avait avertit : »Ce n’est pas sain que le journal soit gratuit (…) sur Internet il y a peut-être plus de lecteurs, mais pas plus de recettes », évoquant ainsi le marché restreint de la publicité. »

Dans son discours sur l’état de la Presse en France en Janvier 2009, Nicolas Sarkozy propose de créer un statut d’éditeur en ligne.

Puis tout se précipite il y a quelques jours, l’état fait main basse sur la presse en ligne.
Il y a une semaine s’est tenue la première réunion chargée de répartir les 20 premiers millions. Aujourd’hui, Le Monde révélait que Rue89 toucherait 249 000 euros, Mediapart 200 000 euros et Slate.fr 199 000 euros. Des sommes dévoilées dans un souci de transparence par Maurice Botbol, le président du SPIIL (le Syndicat de la Presse Indépendante d’Information en Ligne), fondateur d’Indigo Publications. La presse traditionnelle a, en effet, toujours fait preuve d’une remarquable discrétion sur ces questions. D’ailleurs Lemonde.fr ne dit pas un mot sur le montant des aides accordées aux sites des journaux ou à certaines filiales de groupes de presse. Ainsi du Post, par exemple.

Chasser le naturel, il revient au galop. Journalisme et indépendance sont deux mots contradictoires, et le journaliste revient toujours de lui-même à son premier amour, la soumission au pouvoir, parce que c’est là qu’il se sent le mieux. C’est un esprit servile qui a besoin d’un maître.

Petit rappel selon reporter sans frontière :

Liberté de la presse : la France passe de la 35ème à la 43ème place, derrière le Surinam selon le classement RSF 2009, et sur un total de 175 pays. Pourtant, en haut du classement, figurent 13 pays européens, dont, en tête, le Danemark, la Finlande et l’Irlande. La France, l’Italie et la Slovaquie sont en baisse, année après année.
http://www.01net.com/editorial/510257/un-depute-souhaite-nationaliser-internet/
http://www.traqueur-stellaire.net/2009/01/la-presse-internet-sarkozy/
http://www.marianne2.fr/Net-l-argent-de-l-etat-seme-la-zizanie_a183310.html?com