Facebook : le nouveau controle social
Un peu partout dans le monde se multiplient les exemples d’une utilisation policière de « Facebook », le grand déversoir virtuel utilisé par des dizaines de millions de personnes.
Ainsi aux Etats-Unis, des étudiants de l’Université du Wisconsin ont reçu des «friend request» (invitation à devenir ami avec une personne sur Facebook), d’inconnus qui se sont révélés être des policiers, ayant pour but de les espionner sur Facebook, pour découvrir s’ils buvaient.
Plusieurs étudiants ayant étalé leurs photos de soirées alcoolisées sur leur page « Facebook » se sont ainsi retrouvés devant le tribunal et ont écopé de sévères amendes.
Rappelons qu’aux Etats-Unis, boire de l’alcool est interdit aux moins de 21 ans, et les autorités sont extrêmement strictes sur le respect de cette loi.
En arrêt maladie, ne souriez pas sur Face Book
Faut-il faire « la gueule » sur Facebook quand on est en congés maladie ? Une Québécoise de 29 ans, Nathalie Blanchard, est en arrêt maladie depuis plusieurs mois. Son médecin a décelé une grave dépression. Problème : sa compagnie d’assurances vient de stopper nette ses indemnités, l’agent lui aurait expliqué qu’elle était en mesure de retravailler pour IBM compte tenu de ses photos sur Facebook. Une affaire qui a secoué les médias outre-Atlantique et contraint la compagnie d’assurances, Manulife (ou Manuvie) à expliquer qu’elle ne s’appuyait pas uniquement sur les informations glanées sur le réseau social (voir cependant cette actualité).
Selon Nathalie Blanchard, l’agent d’assurance lui aurait au contraire parlé de ses photos où elle s’amuse lors d’un spectacle de Chippendales, celles où elle est en vacances au soleil ou en train de fêter son anniversaire. Des indices qui démontreraient que l’assurée était tirée d’affaire, apte à retravailler…
Les informations contenues sur les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisées par les administrations.
Avis aux fraudeurs : à tout moment, Facebook peut vous trahir. Une Canadienne en dépression vient d’en faire l’expérience. Son assurance privée lui a supprimé ses mensualités, «car des photos (la) montraient heureuse sur son profil », affirme-t-elle, tandis que la société assure qu’elle disposait d’autres éléments étayant la guérison. Faut-il désormais se méfier de ses «amis», ces «friends» que l’on autorise à fréquenter sa page personnelle, et soupçonner parmi leur longue liste la présence masquée de son assureur, de son banquier ou de son employeur venus puiser des informations que l’on croyait intimes ?
En France, la caisse d’allocations familiales (CAF) s’en tient, pour l’instant, aux contrôles habituels et aux enquêtes de voisinage. «Nous ne sommes ni équipés pour surveiller le Net ni tentés. Cela nous semble une intrusion exagérée», précise-t-on à la CAF. De son côté, la Sécurité sociale a effectué 1,6 million de contrôles de «personnes en congé maladie» à leur domicile et assure ne pas avoir recours à l’Internet. Mais si, à ce jour, «il n’existe pas de veille organisée des réseaux sociaux en France, nous pouvons utiliser ponctuellement ce support pour dépister un abus, une fraude notamment fiscale», affirme Benoît Parlos, qui dirige la mission interministérielle de lutte contre la fraude. Bercy s’intéresse d’ailleurs aux «expériences conduites à l’étranger», où la tentation de faire la preuve par Facebook prospère.
En Norvège, une jeune femme qui disait élever seule ses deux enfants, mais se présentait en concubinage sur un site de sociabilisation, a ainsi été condamnée à six mois de prison ferme après qu’une enquête en bonne et due forme eut confirmé qu’elle n’était pas célibataire. Dans ce pays, on considère les informations recueillies sur les réseaux sociaux non comme des éléments de preuve mais comme de simples indices de fraude. En Belgique, le conseil en charge des fraudes aux examens a estimé que l’aveu de triche de deux étudiants qui s’en vantaient sur leur profil Facebook tenait lieu de preuve.
Mais les documents numériques peuvent nourrir une accusation comme innocenter. Soupçonné d’une agression à New York, Rodney Bradford a été libéré, entre autre, grâce à un alibi électronique. Il avait posté un message sur Facebook depuis l’ordinateur de son père au moment du crime. Dans l’entreprise, l’utilisation des réseaux sociaux à des fins de contrôle s’étend. Les assureurs pourraient notamment être tentés de vérifier si les voitures déclarées volées n’apparaissent pas sur les écrans, dans les blogs ou sur les profils. «Pour l’instant, les sociétés sont encore rebutées par le coût de cette surveillance externe. Mais c’est l’avenir», estime Mouloud Dey, directeur de la stratégie de SAS, qui fournit des outils informatiques de contrôle.
Presque la moitié des recruteurs américains avouent fouiller les profils des candidats. Pour éviter ces dérapages en France, Alain Gavan, du cabinet de recrutement A Compétence Égale, propose de ne consulter que les réseaux professionnels. Ce code de bonne conduite reste difficile à vérifier. «Les employeurs n’utilisent qu’indirectement ce qu’ils récoltent sur le Net», explique l’avocat du travail Roger Koskas. Car le document numérique n’est qu’un élément de preuve et doit être recueilli dans des conditions strictement encadrées. «Les informations du Net nourrissent plutôt les dossiers internes», précise Roger Koskas.
George Orwell en rêvait, « Facebook » l’a fait : la surveillance totale et permanente assurée avec le concours de ceux-là mêmes qui sont épiés.
Preuve est en tout cas encore une fois faite que « Facebook » n’est pas un « réseau social » mais bel et bien un réseau de « contrôle social ».
Sources : [cc] Novopress.info, 2009, Article libre de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine [http://fr.novopress. info] et http://www.pcinpact.com/actu/news/54251-nathalie-blanchard-profil-facebook-assurance.htm
Sources :
http://www.pcinpact.com/actu/news/54251-nathalie-blanchard-profil-facebook-assurance.htm
http://www.lefigaro.fr/web/2009/11/25/01022-20091125ARTFIG00073-quand-facebook-piege-les-fraudeurs-.php
De plus, sachez que dorénavant tous les recruteurs, lorsqu’ils ont à sélectionner des candidats pour un job, commencent par aller voir ce qu’internet (Fessebouc ou autres) raconte sur vous avant même de lire votre cv, c’est bien plus révélateur sur votre personnalité. Et même s’ils ne sont pas vos amis, accéder à vos informations est un jeu d’enfant.
J’ai toujours trouvé étrange tous ces gens qui râlent contre le fichage genre Edwige mais qui, dans le même temps, étalent toute leur vie sur internet, de leur plein gré et avec même photos explicites à l’appui…
Et la bête sorta des ténébres pour parler aux gens dans toutes les langues que les gens parlait.
Oui c’est l’ordinateur la bête…….ça commence déjà……..
a plus…
Bonjour, j’ai bien aime ce post et j’en profite egalement pour suggerer une ressource precieuse qui explique comment detecter un faux polo Lacoste : Contrefacon Lacoste