Hybridation chimérique : des souris mutantes avec un cerveau (presque) humain !
C’est une histoire incroyable, partie d’une question simple : d’où vient l’intelligence humaine ? Et, à titre d’exemple, pourquoi sommes-nous plus intelligents que des souris ?
Le plus souvent, on croit que c’est une affaire de neurones : le nombre des neurones dans le cerveau humain, ou leur agencement, ferait toute la différence. Mais depuis quelques années, d’autres cellules cérébrales ont fait leur apparition sur le devant de la scène : les cellules gliales, sorte de face cachée du cerveau. Aussi nombreuses que les neurones, elles ont un rôle différent, qu’il s’agisse de maintenir les neurones ensemble (le terme glie signifie « colle », en grec), de les nourrir, de les protéger contre les infections, mais aussi a-t-on appris depuis peu, de moduler et orchestrer les communications entre neurones
Un cerveau plus rapide
Alors, qu’a-t-elle de si particulier, cette glie ? Nous avons dit qu’elle module les communications entre neurones. Ce qu’ont découvert les chercheurs, c’est que les cellules gliales humaines le font trois fois plus vite que celles de souris, même implantées dans le cerveau des rongeurs. Ce gain de vitesse semble lié à un programme génétique propre à la lignée humaine : la majorité des différences génétiques exprimées dans le cerveau entre l’homme et les autres espèces animales le sont, en effet, dans les cellules gliales.
Alors pourquoi ces souris sont-elles plus intelligentes?
Car les astrocytes sont extrêmement importantes: elles renforcent les connections entre les neurones, c’est-à-dire les synapses. Et les astrocytes humaines sont 10 à 20 fois plus grandes que celles des souris et elles ont 100 fois plus de ramifications chargées de la transmission des signaux électriques à travers les synapses. « C’est un peu comme accroître la puissance d’un ordinateur », précise Goldman.
Plus de mémoire
Les chercheurs ont fait passer des tests cognitifs aux souris qui prouvent qu’elles sont plus intelligentes que les autres. Dans l’un d’eux, ils les ont conditionnées à avoir peur d’un son en l’associant à des chocs électriques moyens. Par rapport à des souris normales, les souris hybrides se figeaient 4 fois plus longtemps à l’entente du son craint, signe qu’elles s’en souvenaient bien mieux que les autres qui avaient tendance à rapidement oublier l’objet de leur peur.
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actu-des-souris-au-cerveau-humaina-31244.php
via http://www.wikistrike.com/2014/12/des-scientifiques-americains-creent-des-souris-hybrides-au-cerveau-mi-humain.html