Les neurones ont ils des propriétés quantiques ?
Certaines théories physiques de la conscience, qui ont été proposées récemment, présument que les processus quantiques peuvent expliquer certains de ses aspects les plus surprenants, y compris le sens unitaire du soi, le sentiment du libre arbitre, les phénomènes de compréhension immédiate ou les intuitions. Exprimées sous diverses formes par des scientifiques éminents, parmi lesquels le physicien David Bohm, le prix Nobel Brian Josephson, de Cambridge, le physiologiste Karl Pribram, le mathématicien Sir Roger Penrose, d’Oxford, et le neurologue Benjamin Libet, ces théories prédisent que les propriétés quantiques des systèmes biologiques génèrent des quasi-champs non locaux associés à la conscience.
Brian Josephson et le physicien Fotini Pallikari-Viras, de l’université d’Athènes, pensent ainsi que les systèmes biologiques tirent certains avantages inattendus des effets quantiques, parce que les organismes vivants diffèrent de la matière « inerte » étudiée par la physique pure. J’ajouterai qu’en raison de ces différences, en particulier grâce à leur capacité d’adaptation et à celle d’assigner du « sens » à ce qui apparaîtrait autrement comme un processus aléatoire, les organismes peuvent faire usage de la non-localité. Les deux scientifiques n’hésitent pas à citer en exemple l’influence à distance et les connexions observées « dans les expériences sur les phénomènes de télépathie ».
Jusque très récemment, les recherches sur la conscience récusaient de telles propositions, de même que celle du physicien Evan Harris Walker, sous prétexte que le monde compact et grouillant des neurones n’offrirait pas la stabilité quantique (techniquement nommée « cohérence ») nécessaire à l’apparition des effets non locaux. Ceux-ci ne sont observés en général que dans des cadres extrêmement petits et froids, créés artificiellement. Il ne semblait donc pas que des interactions non locales puissent exister dans le cerveau, qui est relativement grand et chaud.
Mais, dans les années 70, on a inopinément découvert dans les neurones cérébraux des « microtubules » : des structures cylindriques à l’échelle du nanomètre. Pendant vingt ans, personne n’a eu la moindre idée de leur rôle, jusqu’à ce que l’anesthésiologue Stuart Hameroff, de l’université de l’Arizona, suggère en 1994 que ces minuscules structures pouvaient abriter les effets quantiques à l’intérieur du cerveau. Elles avaient effectivement la bonne dimension pour assurer la cohérence quantique. Hameroff s’est demandé si ces microtubules auparavant négligés n’auraient pas une relation avec la conscience.
Hameroff est un spécialiste de l’anesthésie. Son travail consiste à rendre les gens inconscients. Or nul ne sait très bien ce qui arrive quand on passe de la conscience à l’inconscience. Hameroff a été troublé par les ressemblances entre les caractéristiques les plus déconcertantes de la conscience et les aspects non moins surprenants de la physique quan-tique. Ainsi, le « sens unitaire du moi » fait penser à la cohérence quan-tique ; l’indéterminisme du libre arbitre rappelle le principe d’incertitude ; les transitions des états préconscients, subconscients et non conscients présentent beaucoup d’analogies avec celles qui transforment les possibilités quantiques en réalités tangibles.
L’hypothèse de Hameroff a soulevé un vif intérêt et provoqué de nombreuses discussions critiques. S’il a raison – même en partie – et s’il incite d’autres chercheurs à comprendre comment les processus quantiques dans le système nerveux sont en relation avec la conscience, il aura ouvert la voie théorique à l’étude des manifestations dans l’esprit des effets non locaux. Pour peu que ces manifestations soient confirmées, l’idée de « télépathie quantique » ne paraîtra plus si bizarre.
Source La Conscience Invisible, Dean Radin
Si cela s’avère vrai (et je crois vrai), alors les conséquences sont vachement importantes:
– la vitesse apparente du cerveau est seulement une partie infime de ce qu’est réellement capable le cerveau.
– en comparaison, le calcul d’un transistor est extrèmement lent même si ce processeur travaille à la vitesse de la lumière, car notre cerveau quantique est capable d’un dédoublement exponentiel tout en travaillant à la vitesse de la lumière.
– Je crois que les signaux électriques ne sont qu’un modèle de ce que nous pouvons appréhender des neurones organiques et nous avons calqué l’électronique dessus. La voie quantique est un nouvel univers.
J’ai aussi entendu dire que la chlorophylle en réalisant la photosynthèse faisait un calcul quantique…
Une question:
Comment améliorer les connexions neurales de nos cerveaux?, afin de mieux apprendre, stimuler et développer ses aptitudes(mémoire,logique,capacité d’analyse).
Quelles sont les activités conseillées ?
On sait que seuls les principes de la physique quantique s’appliquent au monde de l’infiniment petit.
Le monde du vivant ne se situe-t-il pas dans ce référentiel ? !
Si tout homo sapiens non handicapé mental déclare avec son bon sens, qu’en conséquence, la compréhension de nous-mêmes exige l’utilisation de cette logique (non cartésienne ou binaire ou rudimentaire), pourquoi les dits chercheurs, philosophes, intellectuels (le masculin neutre est employé !) n’évoquent-ils pas la complexité du monde quantique et en même temps sa fécondité future puisque étant le sésame permettant de progresser mentalement ? !
Parce que ce ne sont que des homo sapiens et non pas des hommes vrais ? ! A méditer ? !
Bonjour,
La théorie physique de la conscience est à son étape embryonnaire, quant à la théorie quantique de la conscience, elle est à peine au stade de la fécondation.
La conscience est encore un mystère, tout comme la mécanique quantique, Y-aurait-il une probabilité que ces deux mystères aient une source commune ?
Quant à l’hypothèse des microtubules qui pourraient abriter les effets quantiques, je pense que nous sommes encore dans des dimensions ou la mécanique quantique ne peut s’appliquer. Nous savons maintenant que ces microtubules sont des fibres constitutives du cytosquelette d’une cellule qui représente l’ensemble organisé des polymères biologiques qui lui confèrent l’essentiel de ses propriétés mécaniques. le cytosquelette est à l’origine de la plupart des forces exercées par la cellule pour se déplacer et se nourrir. Nous sommes au niveau cellulaire, la cohérence quantique n’est pas assuré, les principes de non-localité et de non-temporalité ne peuvent s’y appliquer.
Par contre il serait intéressant de chercher du côté des canaux ioniques (Ions: atome ou groupe d’atomes qui a perdu sa neutralité électrique suite à l’acquisition ou à la perte d’un ou de plusieurs électrons) qui ont pour fonction de réguler le potentiel électrique à travers la membrane de l’axone, et par conséquent de jouer un rôle central dans le traitement de l’information par le cerveau. Il faut savoir que ces canaux ioniques sont présents dans la membrane de toutes les cellules. Ils ont en particulier un rôle central dans la physiologie des cellules excitables comme les neurones. Ce passage d’ion constitue par définition un courant électrique.
Le potentiel d’action, appelé aussi influx nerveux, correspond à une dépolarisation transitoire, locale, brève et stéréotypée de la membrane plasmique des neurones, selon une loi du tout ou rien ou « 1 » ou « 0 », le fonctionnement est bien de type binaire.
La genèse du potentiel d’action a lieu à la base du corps cellulaire du neurone ou péricaryon qui fait la sommation des potentiels gradués provenant des synapses situées le long des dendrites et sur le corps cellulaire :
– si cette somme ne dépasse pas le seuil d’excitabilité du neurone (-55 mV en général), il n’y a pas de potentiel d’action, le message nerveux n’est pas relayé par l’axone.
– si ce seuil est atteint, un potentiel d’action est créé : l’ouverture des canaux de la membrane dépend du courant membranaire, ainsi ce seuil correspond à l’ouverture des canaux, ces canaux laissent passer des ions qui dépolarisent la membrane et engendrent le potentiel d’action, le message nerveux est relayé par l’axone.
– s’ensuit ensuite la période réfractaire. Tout d’abord, la période réfractaire absolue : durant environ 1,5 ms le seuil d’excitabilité devient infini, il est donc impossible de créer un autre potentiel d’action au même endroit que précédemment. Puis vient la période réfractaire relative, durant laquelle le seuil d’excitabilité diminue jusqu’à revenir à valeur normale de -55 mV. Si pendant cette phase, le potentiel du corps cellulaire est encore supérieur au seuil d’excitabilité, ou le redevient par action des dendrites, un nouveau potentiel d’action est créé, et ainsi de suite jusqu’à ce que le seuil d’excitabilité ne soit plus dépassé. Tous les potentiels d’action ayant la même amplitude (+100 mV), le codage de l’influx nerveux se fait donc en modulation de fréquence.
Des recherches scientifiques ont été effectuées permettant de spéculer sur la possibilité d’une cohérence quantique des canaux ioniques qui jouent un rôle essentiel dans le traitement de l’information par le cerveau. Les processus de stockage, d’organisation, d’analyse, de calcul et de synthèse de l’information sont les briques de la conscience.
Les calculs de Gustav Bernroider et de Sisir Roy les amènent à penser que le comportement des ions dans le canal K ne peut être compris qu’au niveau quantique. Ceci est leur hypothèse de départ. Ensuite, ils se demandent si la structure du canal ionique peut être liée à des états logiques. Des calculs supplémentaires les amènent à penser que les ions K+ et les atomes d’oxygène des poches de liaison sont deux systèmes quantiques superposés, qu’ils peuvent alors considérer comme un ordinateur quantique effectuant le calcul d’une correspondance. Les ions qui sont destinés à être expulsés du canal sont supposés encoder l’information concernant l’état des atomes d’oxygène. Il est aussi proposé que les canaux ioniques séparés pourraient être liés au niveau quantique. Belle hypothèse, affaire à suivre…
Jean-Gilles de Bayonne (FB)
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Groupe psychologie et philosophie quantique
Certaines théories physiques de la conscience, qui ont été proposées récemment, présument que les processus quantiques peuvent expliquer certains de ses aspects les plus surprenants, y compris le sens unitaire du soi, le sentiment du libre arbitre, les phénomènes de compréhension immédiate ou les intuitions. Exprimées sous diverses formes par des scientifiques éminents, parmi lesquels le physicien David Bohm, le prix Nobel Brian Josephson, de Cambridge, le physiologiste Karl Pribram, le mathématicien Sir Roger Penrose, d’Oxford, et le neurologue Benjamin Libet, ces théories prédisent que les propriétés quantiques des systèmes biologiques génèrent des quasi-champs non locaux associés à la conscience.
Brian Josephson et le physicien Fotini Pallikari-Viras, de l’université d’Athènes, pensent ainsi que les systèmes biologiques tirent certains avantages inattendus des effets quantiques, parce que les organismes vivants diffèrent de la matière « inerte » étudiée par la physique pure. J’ajouterai qu’en raison de ces différences, en particulier grâce à leur capacité d’adaptation et à celle d’assigner du « sens » à ce qui apparaîtrait autrement comme un processus aléatoire, les organismes peuvent faire usage de la non-localité. Les deux scientifiques n’hésitent pas à citer en exemple l’influence à distance et les connexions observées « dans les expériences sur les phénomènes de télépathie ».
Jusque très récemment, les recherches sur la conscience récusaient de telles propositions, de même que celle du physicien Evan Harris Walker, sous prétexte que le monde compact et grouillant des neurones n’offrirait pas la stabilité quantique (techniquement nommée “cohérence”) nécessaire à l’apparition des effets non locaux. Ceux-ci ne sont observés en général que dans des cadres extrêmement petits et froids, créés artificiellement. Il ne semblait donc pas que des interactions non locales puissent exister dans le cerveau, qui est relativement grand et chaud.
Mais, dans les années 70, on a inopinément découvert dans les neurones cérébraux des « microtubules » : des structures cylindriques à l’échelle du nanomètre. Pendant vingt ans, personne n’a eu la moindre idée de leur rôle, jusqu’à ce que l’anesthésiologue Stuart Hameroff, de l’université de l’Arizona, suggère en 1994 que ces minuscules structures pouvaient abriter les effets quantiques à l’intérieur du cerveau. Elles avaient effectivement la bonne dimension pour assurer la cohérence quantique. Hameroff s’est demandé si ces microtubules auparavant négligés n’auraient pas une relation avec la conscience.
Hameroff est un spécialiste de l’anesthésie. Son travail consiste à rendre les gens inconscients. Or nul ne sait très bien ce qui arrive quand on passe de la conscience à l’inconscience. Hameroff a été troublé par les ressemblances entre les caractéristiques les plus déconcertantes de la conscience et les aspects non moins surprenants de la physique quan-tique. Ainsi, le « sens unitaire du moi » fait penser à la cohérence quan-tique ; l’indéterminisme du libre arbitre rappelle le principe d’incertitude ; les transitions des états préconscients, subconscients et non conscients présentent beaucoup d’analogies avec celles qui transforment les possibilités quantiques en réalités tangibles.
L’hypothèse de Hameroff a soulevé un vif intérêt et provoqué de nombreuses discussions critiques. S’il a raison – même en partie – et s’il incite d’autres chercheurs à comprendre comment les processus quantiques dans le système nerveux sont en relation avec la conscience, il aura ouvert la voie théorique à l’étude des manifestations dans l’esprit des effets non locaux. Pour peu que ces manifestations soient confirmées, l’idée de « télépathie quantique » ne paraîtra plus si bizarre.
@Jean-gilles de Bayonne
besoins du mise à jour ?
la conscience n’est pas un mystère depuis des lustres,
elle l’est encore pour certains d’entre nous, c’est une toute autre nuance.
j’ai parfois l’impréssion que les scientifiques attendent le prix nobel de la spiritualité existe avant de s’y mettre, comme si il n’y avait que leur égo en jeu .. . . .
La majorité des détails de cet article sont étudié dans le livre de Jean-Pierre Girard, le manuel de parapsychologie appliquée.
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