Intelligence Collective Revolution Invisible (JF Noubel)
Abstract Les grands enjeux de l’humanité ne sont pas la faim, la pauvreté, le développement durable, la paix, la santé, l’éducation, l’économie, les ressources naturelles… mais notre capacité à élaborer de nouvelles organisations capables de les résoudre. Notre enjeu principal est l’intelligence collective.
Pour l’entreprise aussi le challenge est absolu. Aujourd’hui la plupart d’entre-elles rencontrent d’insurmontables difficultés face à la complexité, à l’imprévisibilité du monde, à la globalisation. Elles subissent de permanents conflits d’intérêt entre profitabilité et développement durable, secret et transparence, valeurs et valeur, dynamiques individuelle et collective, fertilisation des savoirs – qui ouvre – et compétition – qui enferme.
La plupart des moyennes et grandes organisations ont en commun une infrastructure fondée sur l’autorité, le contrôle, la division du travail, les organigrammes « codés en dur », et un système monétaire dynamisé par la rareté. Jusqu’à une période récente, cette architecture sociale était le seul système d’information à notre disposition pour piloter et organiser les édifices humains complexes. Nous l’appellerons l’intelligence pyramidale. Cette dernière demeure efficace tant que l’environnement demeure stable, mais elle devient vulnérable et inefficace dans les contextes fluctuants, c’est-à-dire quand les marchés, les savoirs, la culture, la technologie, les interactions extérieures, l’économie, la politique évoluent plus rapidement que la capacité de réaction du groupe.
L’évolution a doté l’espèce humaine d’aptitudes sociales fondées sur la collaboration et le soutien mutuel. Ces aptitudes sont maximisées dans les petits groupes (10-20 personnes, pas plus), lorsque le bénéfice individuel et collectif est supérieur à ce qui aurait été obtenu si chacun était resté seul. Nous appellerons cela l’intelligence collective originelle. Nous en avons tous fait un jour ou l’autre l’expérience, nous savons tous intimement de quoi il s’agit.
Les petits groupes bien « rôdés », bien entraînés, ont des propriétés dynamiques très particulières, comme la transparence, l’économie du don, une conscience collective, une structure sociale polymorphe, une grande capacité d’apprentissage, une convergence d’intérêt entre les niveaux individuel et collectif, cette fameuse « chaleur humaine », et, par-dessus tout, une grande capacité à embrasser la complexité et l’inattendu.
Les grandes organisations peuvent-elles bénéficier de telles propriétés ou sont-elles définitivement condamnées par leur masse ? Peuvent-elles devenir aussi réactives, flexibles, transparentes, sensibles et créatives que les petites équipes ? Iront-elles même encore plus loin, vers une Intelligence Collective Globale ? Peuvent-elles conjuguer leurs intérêts avec ceux de l’humanité (éthique, développement durable…) ? La réponse aujourd’hui est oui. Cela devient non seulement possible, mais nécessaire. Pour l’efficacité des organisations, et le bien-être de la société humaine.
Lorsque l’on parle d’intelligence collective, on trouve parfois les termes d’holoptisme ou de panoptisme. Le terme « holoptisme » est merveilleusement bien expliqué par JF Noubel dans cette vidéo prise par Christophe Ducamp
Intelligence Collective, la révolution invisible Jean-François Noubel Version : 15 novembre 2004 www.TheTransitioner.org/ic Contact : Jean-François Noubel jf TheTransitioner.org
Sujets et arguments déjà développés dans » Le matin des magiciens ». Donc ça ne date pas d’aujourd’hui.
Mais il est interressant de voir que ces idées font leurs chemin et qu’elles s’imposent malgré la volonté de certains à vouloir asservir 99% de la population mondiale.
oups j’avais pas activé la vidéo de l’interview, c’est fait
oui holoptisme, noosphère, égrégore, un monde à explorer et à comprendre dans une action Révolutionnaire qui serait vraiment anti-système…