La maison à 1000 euros
Au California Institute of Earth Art and Architecture on construit des maisons en dôme presque-« gratuite » (à partir de 100 euros), à partir de la terre du sol assemblée en sacs plastiques (comptez quelques dizaines d’euros) et montés comme des parpaings en un dôme accueillant et rassurant.Voici aujourd’hui la maison CalEarth, Cal, comme Californie, Earth comme Terre.
Cette structure parasismique résiste à tous les coups, bien mieux que la construction en dur et est également à l’épreuve des balles.Ces maisons offrent une meilleure protection que les tentes quand il fait très froid ou lors de canicules.
Normalement, parce qu’il faut agir dans l’urgence, il n’y qu’un dome, une seule pièce qu’il est possible de construire en une journée, en s’y mettant à plusieurs.
Les « matériaux » requis sont très faciles à acheminer : des rouleaux de tube plastique et du fil de fer barbelé qui est posé entre chaque rang de sacs et qui joue le rôle des armatures dans le béton.
Les dômes de Nader Khalili sont avant tout des abris de secours, en « dur ». La construction est rapide (elle nécessite peu de main d’oeuvre) et ne requiert pas de compétences particulière.Le procédé de la voute nubienne est tout à fait intéressant : il permet de suppléer au manque de bois de charpente dans les pays arides ; il évite d’importer de la tôle… Il est destiné à de l’habitat durable et nécessite une main d’oeuvre (relativement) formée, et assez nombreuse (production de briques). Il autorise de vraies déclinaisons architecturales, tout comme les maisons d’Hassan Fathy.
Ces constructions sont des constructions en dur. Leur comportement thermique est nettement supérieur à celui d’une tente. Des constructions de ce genre pourraient tenir quelques décennies avec assez peu d’entretien.
Elles offrent en particulier l’avantage de ne pas nécessiter d’acheminer sur de longues distances de matières premières, ni de dépendre outre mesure de transformations coûteuses des matières premières (contrairement au béton). C’est un pas très intéressant vers l’indépendance technologique, prémisse de l’indépendance tout court.
Le concept est intéressant, notamment quand il s’agit d’héberger durablement des réfugiés ou des gens victimes de catastrophes naturelles.
Développée par l’architecte Nader Khalili, cette architecture du futur est surtout, adaptée aux secours intervenant après catastrophes, tremblements de terre, etc…
L’originalité de la démarche ne s’arrête pas là : les enfants ont droit de cité et sont régulièrement conviés à construire leur propre village, dans le cadre d’ateliers auto-gérés.
Des soucis de conception ?
Par contre il faudrait peut être revoir quelque peu le concept on parle d’un effondrement d’une construction effectuée selon cette méthode. Il s’agit de l’auberge akilisso à bobo-dioulasso 3 mois après sa construction
Cette a été construite en voute nubienne par des maçons burkinabés formés et recommandés par l’association voute nubienne.
Selon les maitres d’oeuvres, malgré les mises en garde répétées des maçons VN ayant réalisé les travaux de gros oeuvre, le client, maitre d’oeuvre de son chantier, n’a pas respecté les consignes strictes liées à la mise en place des ouvrages permettant l’éloignement définitif des eaux de pluies des assises de la construction…
http://www.auberge-akilisso.com/
http://calearth.org/
http://www.naturavox.fr/conso/Cal-Earth-La-maison-a-1000-euros
C’est triste à dire mais il nous (les hommes) faut des conditions difficiles pour faire ressortir le meilleur de nous. Nous ne savons pas donner autant de nous à chaque instant que nous vivons.
Depuis des milliers d’années la terre est la base de la construction dans toutes les civilisations. En France nous avons la chance d’avoir un réseau de bâtisseurs en terre crue, dont je fais parti, ayant chacun les connaissances pour apprendre et transmettre notre savoir. Les chantiers de terre crue adaptées aux normes de vies de nos sociétés « développées », existent et les techniques varient du pisé, de la bauge, du torchis ou des BRC. Un site existe ASTERRE