Entreprises : l' »open space » fabrique du control social
L’observatoire de la qualité de vie au bureau Actinéo a consacré mercredi un colloque à cette forme d’organisation de bureau, dénoncée dans un récent pamphlet («L’open space m’a tuer»*). Son responsable scientifique, Alain d’Iribarne, directeur de recherche au CNRS, analyse la dangerosité de ces «bureaux ouverts».
En quoi l’open space pose-t-il problème ?
Dans la tradition française, le bureau est un lieu de symbole extrêmement fort. Avoir son propre bureau fermé, c’est signe que l’on est bien placé hiérarchiquement. C’est aussi un gage de tranquilité pour travailler, et de possibilité de personnalisation, d’appropriation de son lieu de travail. A l’inverse, l’open space est un plateau, souvent de 30 à 50 personnes, sans cloison, et avec des postes de travail complètement anonymes, dépersonnalisés. Dans les formes ultimes d’open space, les salariés ne savent même pas à quel bureau ils seront le matin à leur arrivée. Pour ces formes ultimes d’open space… nous agitons le chiffon rouge !
Est-ce le symbole d’un nouveau management ?
L’open space est considéré comme étant «moderne» : cela permet une meilleure collaboration des salariés, de faciliter le travail en équipe. Mais en contrepartie, l’open space fabrique du contrôle social. La norme sociale, sous forme de «cancans», de rumeurs, est très présente dans l’entreprise, et est ainsi accentuée par l’open space. Chacun se surveille, écoute les conversations des autres. La hiérarchie de l’entreprise se sert en fait de l’open space comme d’une mécanique de contrôle social des salariés entre eux, ce qui leur évite de le faire eux-mêmes.
Peut-il y avoir un open space «intelligent». Des entreprises ont-elle développé de bonnes idées à ce sujet ?
Entre un bureau fermé et de vastes plateaux impersonnels de 50 personnes, il y a effectivement la possibilité de solutions intermédiaires. Il est possible de créer un open space de 10 à 12 personnes, qui soit relativement personnalisable. Il faut à la fois favoriser le travail collectif, mais aussi la vie individuelle du salarié. Les deux sont possibles. Dans certaines entreprises, par exemple, des espaces complémentaires, comme des petits box pour les rendez-vous individuels sont aménagés. Il faut aussi penser aux bonnes conditions matérielles : rangements pour le bureau, bonne climatisation, lumière appropriée, et des règles de vie en commun, sur la manière dont on laisse ou non les sonneries de téléphone par exemple.
Quelle est la part d’open space actuellement en France dans les entreprises ?
C’est difficile à évaluer. Il n’y en a pas tant que ça, mais quoiqu’il en soit, dès qu’une entreprise remet à neuf ses bureaux, dès qu’une construction s’effectue, c’est toujours sous la forme d’open space, car ils sont préconisés par les concepteurs pour optimiser la place. On note cependant une tendance des entreprises à être plus attentives à les humaniser.Ceci dit, c’est moins l’open space que l’organisation du travail qui créé du stress chez les salariés. Le travail est de plus en plus exigeant, avec toujours plus de performance et de rapidité exigée. L’open space risque simplement d’être un facteur supplémentaire de stress. * «L’open space m’a tuer», de Alexandre des Isnards et Thomas Zuber, aux éditions Hachette Littérature.
interview 19/11/2008 par Laure Daussy pour lefigaro.fr
[HS]
À quand le respect de sa langue maternelle ?
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Du contrôle social, il y’en a partout !
Et de toute façon :
faire vivre des êtres vivants dans des boîtes, je n’ai vu ça que dans un endroit : les laboratoires !
@ GenOminD
justement quand on veut faire accepter une idée comme « tendance » il est d’usage pour les manipulateurs des médias d’en faire une expression en anglais. (même si ça s’appelle différement en anglais)
ainsi, on comprend que « open » = ouvert, « space »= espace
en réalité je maintient que c’est une pratique qui s’oppose à la souveraineté individuelle au travail.
L’espace est collectivisé donc il n’appartient plus réellement à l’individu. Celui ci ne peut plus marquer véritablement son territoire. Le « chef » en revanche a le droit à un bureau fermé.
Cela consiste à faire briser les barrières de résistance entre les individus pour mieux contrôler un groupe. C’est beaucoup plus facile qu’une multitude de box fermé ou le type va analyser ce qu’on lui demande. Alors vous allez me dire c’est beaucoup mieux pour diriger une entreprise au niveau management. Pas si sur.
-Cela augmente l’impression de compétition
-Cela augmente les ordres donnés au groupe par le chef directement
-Cela augmente le regard des auutres donc la médisance sur ce que l’on observe ou pas des autres, ou sur la façon dont on se sent épiés
Bref sous des apparences « cool » l' »open space » augmente le stress
@+
NT
PS : juste pour dire que je suis tombé par hasard sur ce texte en faisant une recherche sur les (trop) nombreux suicides à France Télécom Orange…
de neo:Alors vous allez me dire c’est beaucoup mieux pour diriger une entreprise au niveau management. Pas si sur.
-Cela augmente l’impression de compétition
-Cela augmente les ordres donnés au groupe par le chef directement
-Cela augmente le regard des auutres donc la médisance sur ce que l’on observe ou pas des autres, ou sur la façon dont on se sent épiés
si si, c’est bcp mieux niveau management, pour la simple et bone raison que plus l’ambiance dans une equipe de travail, mieux c’est pour l’entreprise. je m’explique, meme si tu dois deja forcement connaitre le concept; imaginons un bourde, meme mineure d’un des salariés, si il y a une bonne ambiance dans l’equipe de travail, toute l’equipe sera solidaire, et donc en cas d’un eventuel licenciement prevu par l’entreprise du bourdeur, l’equipe entiere fera le necessaire pour eviter le licenciement de ce quidam… ce qui est, il parait, une mauvaise chose pour l’entreprise… surtout en cas de conflir plus mportant… plus les equipes seront soudées, plus il sera difficile de faire passer telle ou telle mesure… alors que si les equipe sont les unes contre les autres, voire meme les salarié d’une meme equipe completment dessoudés, ce qu’on cherche a faire au sein des entreprises d’ailleurs… chacun pensant juste a sa « gueule », sans voir l’interet du groupe, les mesures sont plus faciles a faire passer…
j’ai vu ca dans une entreprise effectuant des apels telephoniques: nous etions une bonne equipe bien soudée, faisant notre travail dans la bonne humeur, et du travail de « qualité » (on effectuait le nombre d’appels qu’on devait effectuer pendant le travail, en faire plus ne servant a rien). le groupe a été dispatché sur plusieurs etudes… et certaines personnes se sont faites licenciés pour des raisons assez obscures (je pense a une colegue qui, bien que meritant effectivement une sanction du fait d’une duree de pose trop importante s’est faite licenciée, alors qu’une autre, ayant une duree de pose bien superieure a la premiere, ne s’est prise qu’un avertissement…)
en usine aussi, en interim, je me suis vu changer d’equipe pour des raisons obscures au depart, mais apres reflexion, c’est simplement parce que je m’entendais trop bien avec la 1ere equipe. j’y ai observé aussi, apres discussions, des deviances au niveau des salaires, come par exemple des augmentations que l’on pourrait qualifier d’injustifiées concernant certains ouvriers, alors que d’autres, plus meritants, voyaient leurs augmentations passer a la trappe. ou des changements de chef d’equipe, parce que ceux-ci refusaient de faire remonter des informations sur les ouvriers, du genre: « lui il est resté 10mn en pose au lieu de 5 »
bref tout ca pour dire que plus on dessoude un groupe, plus la productivité est efficace, selon les entreprises; ce qui, a en croire ma petite amie qui fait des etudes de psycho, est vrai, sur le court voir moyen terme. en effet, plus la tension est grande entre les individus, plus au depart chacun essait d’en tirer profit… mais plus le temps passe, plus cette « competitivité » se transforme en stress, en arrets maladie, accidents de travail… ce qui au final, va nuir a la productivité…
@NeoTrouve :
euh…. LOL !
L’Open Space m’a tuer
L’Open Space m’a tuÉ
^
🙂
Et pour le coup des boites, ça s’applique à tout : les appartements, les bureaux, …
http://www.neotrouve.com/?p=384
Sans commentaires ! Quand je vous dis que tout est lié :
trop de monde => des boites pour les ranger => changement de comportement => manipulation générale => contrôle de la masse => …. la suite on la connais tous
le ^ était censé souligner le É
Note: É = CAPS + é dans Linux / BSD (+MacOSX), pourquoi pas dans Windows ?
merci Genomind mais c’est la pochette du livre du gars 🙂 et c’est en référence à l’affaire Omar Raddad…
@+
NT
@NT : je sais, ce n’était ni toi, ni l’article qui était visé, mais le fait que je cite cette faute, peut faire réagir le lecteur alors que de nos jours, ça ne choque pas plus que ça 🙂
je ne sais pas ou poster ce message (pas trouvé de « contact » sur le site sauf pour les webmaster)
je n’ai rien trouvé sur l’antlantide, je trouve ca domage… neo tu pourrais me contacter stp? (a mon avis tu dois pouvoir recuperer mon adresse mail…)
apres qques recherches sur l’atlantide, puis sur les azteques
http://fr.wikipedia.org/wiki/Azt%C3%A8que
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aztlan
on peut voir que les azteques disent venir de Aztlan (enleve le z… Atlan**), une ile au millieu d’un lac (cité d’atlantis?), et que cette ile est située au Nord…
ca me rappelle carrement un article ou des scientiphyque proposent le fait que l’atlantide soit en antarctique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Atlantide#En_Antarctique
http://area51blog.wordpress.com/2008/03/26/de-latlantide-a-lantartique/
« Une carte de 1665, du jésuite érudit Athenasius Kircher, recopiée d’après des sources beaucoup plus anciennes, semblait avoir placé l’Atlantide dans l’Atlantique Nord, mais curieusement, avait placé le nord en bas de la page, obligeant apparemment à l’étudier à l’envers »
une histoire de deplacement de la croute terrestre ou d’inversion des poles n’etant pas a exclure…
je sais que ce post n’a rien a faire ici, mais je ne savais pas ou le mettre, alors désolé pour ce HS.