Que du bonheur ! Quelle horreur !
Le livre ‘les mots qui polluent les mots qui guérissent” de Joseph et Caroline Messinger regorge de perles de sémantique du langage dit “moderne” voir “branché” et de la façon dont il nous bouffe le cerveau, nous vampirise et finit par nous intoxiquer sans que nous le sachions puisque bien évidemment nous finissons par tous parler comme notre voisin et donc par nous auto-intoxiquer… En voici un exemple …
Que du bonheur ! Quelle horreur !»
La nouvelle expression tendance qui se répand sur les ondes du paf comme une pandémie. Un peu «trop» pour être estampillé, ce bonheur ! Ceux qui clament leur bonheur de l’instant qui passe sont comme ces mendiants affectifs qui ne connaissent l’amour que par ouï-dire. Un bonheur frelaté comme de l’alcool de contrebande ! Le bonheur n’est pas lyophilisé, c’est un sentiment de bien-être, d’achèvement qui s’installe dans la durée, un bonheur qu’il faut défendre et protéger comme une forteresse contre la contamination des mots. Le bonheur est-il accessible à tous comme la sécu ?
Mais il existe aussi un autre chemin qui conduit au bonheur de l’intime : celui de la connaissance de soi, de cet agglomérat de cellules qui vous représente et du trésoi enfoui dans la spirale héréditaire de votre « porte-monnaie génétique ». La vie est un apprentissage permanent du monde intime qui vous habite en interaction avec le monde extérieur qui vous accueille. Chaque information qui vous permet de mieux vous connaître est une caresse qui gratifie votre ego, que cette information soit qualifiante ou non, elle vous obligera à réfléchir et à modifier vos comportements pour aller vers un mieux qui n’est ni le bien que vous rejetez ni le meilleur qui vous fait fantasmer. Le bonheur est dans la chambre du milieu, celle du mieux. Je vous livre les quelques lignes d’un message énigmatique sur lequel je vous conseille de passeï quelques nuits d’insomnie. Votre bonheur est peut-être à ce prix. Ce rébus mystérieux a contribué au mien, il y a de cela dix-huit années bien comptées. Mais c’est une autre histoire !
Il y a dans la chambre du milieu une puissance et une force immortelles, éternelles qui suscitent toutes les convoitises de l’Homme. Il y a dans la chambre du milieu un pouvoir divin sans lequel la vie ne peut exister.
Il y a dans la chambre du milieu un atome qui détient la connaissance de toutes choses passées, présentes et à venir. Mais il y a surtout dans la chambre du milieu un bonheur de toute éternité qui t’appartiendra, si tu peux le maîtriser… aurait pu dire Gilgamesh. (Roi sumérien du IIIe millénaire avant J.-C, héros de la mythologie mésopotamienne.)
j’adore l’histoire de la chambre du milieu!
merci.